Où l’on découvre un très beau kaléidoscope mélodique.
Orchestrations lumineuses, guitares aussi cultivées que rigoureuses, mélodies dignes et pourtant volubiles, étincelles électroniques et volonté cardiaque. Partis de Marseille pour une contrée où Syd Barrett aurait érigé son dernier tipi, Kris et Dorian cultivent une demi-teinte inédite sans jamais verser dans le consensuel mou. Leur inspiration floconneuse ignore la pesanteur, mais s’amarre à la terre ferme dès qu’il s’agit de concrétiser de vraies chansons. Chacun des treize titres de l’album s’ouvre en corolle sur une multitude de pétales, parfumés ou tranchants. Telle une extrapolation adroite de quelques groupes à la fois robustes et éthérés du début de ce siècle (on pense à My Vitriol pour les assauts endigués ou My Morning Jacket pour les harmonies haut perchées), Wendy Code s’installe dans une dimension rarement atteinte dans le paysage local – réfléchie, déterminée, marginale, illimitée…