Partisan d’une techno froide, aussi sèche qu’efficace, Luke Slater s’est construit une solide réputation dans la sculpture brute de BPM. Il y a cinq ans, il révélait un appétit en sensations à la fois charnelles et oniriques avec Freek Funk, première sortie à visage découvert d’un amateur de clandestinité. Depuis l’Anglais ne cesse de s’éloigner […]
Partisan d’une techno froide, aussi sèche qu’efficace, Luke Slater s’est construit une solide réputation dans la sculpture brute de BPM. Il y a cinq ans, il révélait un appétit en sensations à la fois charnelles et oniriques avec Freek Funk, première sortie à visage découvert d’un amateur de clandestinité. Depuis l’Anglais ne cesse de s’éloigner de la marge et le voit aujourd’hui céder à la conjoncture electro-pop, à cette gourmandise de chansons du dacefloor ? de Miss Kittin & The Hacker à Bosco. Mais trop singulier pour la norme, il n’a pas sacrifié son goût pour l’ombre, pour les parias. Grande voix de soul écorchée, Rick Barrow (des incompris The Aloof) livre ici un impressionnant combat contre des machines lancées comme des chevaux fous, réalise des numéros de haute voltige qui rendent moins cliniques les compositions sauvages de Slater. Car celui-ci, en changeant de registre, n’a pas suffisamment enrichi son vocabulaire : une monotone mécanique s’installe parfois, même si Only you ou Stars and heroes s’imposent comme les jouissifs prototypes d’une pop en équilibre entre chaleur et rugosité.
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