Sur un premier album lumineux, la chanteuse, rappeuse, danseuse, circassienne, comédienne transforme les douloureuses épreuves du passé en odes à la vie.
Tout à la fois chanteuse, rappeuse, danseuse, circassienne et comédienne, Aloïse Sauvage a fait de la musique un moyen de réunir ses multiples passions. “C’est un peu l’art ultime, analyse-t-elle. Avec elle, je peux tout faire de A à Z : écrire, composer, chanter, jouer, danser, penser une scénographie. La musique me permet d’être la plus complète et la plus sincère possible.”
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Son premier album, Dévorantes, qui débarque un an après son premier ep Jimy, en est la preuve. Taillé sur mesure pour la scène, ce disque met en exergue l’amour d’Aloïse Sauvage pour les mots et le mouvement, pour l’inattendu aussi. Le fond et la forme y apparaissent souvent antagonistes, mais finissent toujours par s’entremêler en harmonie.
Raconter la déprime pendant que les gens s’ambiancent
Ainsi, Et cette tristesse et Méga Down, qui évoquent ses “idées noires” et ses “souffrances en solo”, nous donnent une irrépressible envie de danser grâce à des productions entêtantes, entre pop, hip-hop et afrotrap. “J’écris toujours sur des choses qui m’ont touchée, même si ça peut être hyper-douloureux, précise l’intéressée. Avec ce premier album, j’avais envie de transformer tout ça en quelque chose de joyeux. Et je suis très contente de ces titres où je raconte la déprime pendant que les gens s’ambiancent !”
Ce jeu d’équilibriste, réalisé avec la collaboration de beatmakers comme Boumidjal, Josh Rosinet ou Le Motif, est la pierre angulaire de ce premier long format. Il guide les onze titres qui le composent, donnant vie à une riche palette d’émotions et de musicalités. Aloïse Sauvage y explore ses angoisses, ses nuits blanches, ses désillusions, ses amours passées. Elle les ressuscite à travers des mélodies arc-en-ciel, des hymnes gorgés de poésie, engagés aussi parfois, à l’instar d’Omowi, qui célèbre avec ironie l’acceptation de soi et l’homosexualité.
“J’ai mis du temps à comprendre, à accepter mes différents désirs amoureux, parce que j’étais conditionnée par plein de choses, rembobine Aloïse Sauvage. L’un des buts de ma musique, c’est aussi de déconstruire tout ça, à travers mes textes mais aussi à travers mon image qui offre, je crois, une autre représentation de ce que peut être une jeune femme de mon époque.”
Et même sur les morceaux les plus sombres, l’optimisme finit toujours par pointer. Comme sur Papa, qui retrace sa relation avec un père absent, ou Tumeur, un hommage à un ami emporté par la maladie à 18 ans. Au sujet de cette dernière, elle précise : “L’issue a été fatale, mais j’avais envie de placer le curseur de cette chanson au moment où l’on se battait et où on y croyait encore. C’était très important de mettre l’accent sur cette période où l’on n’envisageait rien d’autre que l’issue positive de la vie.” Intime, brut, joyeux, Dévorantes est à l’image de sa créatrice : défait de tous codes, lumineux malgré les blessures qu’il porte.
Album Dévorantes (Initial Artist Services/Universal)
Concerts Le 25 mars, Saint-Ave (L’Echonova), le 26 mars, Montluçon (Embarcadère), le 27 mars, Lyon (Le Transbordeur), le 28 mars, Marseille (Espace Julien), le 1er avril, Sotteville-lès-Rouen (Trianon Transatlantique), le 2 avril, Orléans (L’Astrolabe), le 3 avril, Bordeaux (Rock School Barbey), le 4 avril, Massy (Centre culturel Paul B), le 21 avril, Paris (La Cigale), le 25 avril, Annecy (Le Brise-Glace)
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