All is dream est seulement le cinquième album de Mercury Rev en presque douze ans d’activité discographique. C’est aussi le disque le plus épineux que le groupe ait eu à négocier depuis ses débuts.Après ce déluge de merveilles que fut Deserter s songs, la suite des opérations aurait forcément un goût de challenge herculéen. La […]
All is dream est seulement le cinquième album de Mercury Rev en presque douze ans d’activité discographique. C’est aussi le disque le plus épineux que le groupe ait eu à négocier depuis ses débuts.
Après ce déluge de merveilles que fut Deserter s songs, la suite des opérations aurait forcément un goût de challenge herculéen. La barre placée si haut qu’il lui faudrait inventer des ressorts inédits pour parvenir à la franchir, Mercury Rev a dû pas mal gamberger et s’esquinter plus d’une fois les articulations au cours des trois années passées.
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Malgré la défection involontaire de Jack Nitzsche ? décédé alors qu’il devait produire l’album -, All is dream est un successeur tout à fait acceptable pour Deserter s songs. On y retrouve le même souffle panoramique, la même densité vénéneuse et sensiblement les mêmes ingrédients rares et précieux – scie musicale céleste, d’arpèges paradisiaques, d’arrangements de cordes au luxe impressionnant et de mélodies à faire pleurer le plus endurci des chasseurs d’ours.
On s’y sent à l’aise d’emblée, comme en repli dans un cocon, parés pour de nouvelles odyssées immobiles. L’effet surprise en moins, car les deux disques se ressemblent comme des jumeaux.
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