Le gros dégueulasse du rap français revient. Et il est toujours absurde. Critique et écoute.
Alkpote, c’est un peu Frankenstein avec une grosse bite, un monstre que son auteur contrôle à peine, déversant depuis dix ans des cascades de fluides corporels sur l’entièreté du rap français. Un théâtre sans vaseline que l’autoproclamé empereur de la crasserie banlieusarde décline à nouveau sur ces titres chargés d’un mauvais esprit légendaire.
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Puisant sa sauce dans un dictionnaire personnel tourné au foutre, au shit, à la tise, la livraison ne se résume pourtant pas à un alignement facile de propos iniques. Plaisir de l’insulte fuselée, répétitions jouissives de bêtises surréelles, fulgurances et néologismes crados : son verbe en lingots de plomb possède ce relief singulier, à la fois drôle et grave, sale, barge mais touchant sous l’excitante pistolétade. Où il est question de l’anus étroit de Laurent Fabius, mais aussi de perdre sa vie à rapper, de rouler un peu vite quitte à tout perdre. Grandiose et dégueulasse.
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