Deuxième album d’une Française qui précipite de l’autre côté du miroir ses mélopées electro-pop vernies de noir. Critique et écoute.
Voilà un exercice de style réussi avec brio. On n’en attendait pas moins d’Alice Lewis, Française toujours entre deux ou trois mondes parallèles, qui écrit des chansons quand elle n’est pas au bout du monde à s’initier à l’opéra ou à la harpe chinoise, ou ailleurs encore à composer pour le cinéma. Avec ce deuxième album, on pénètre à pas de velours dans un monde de sombres songes. Sur Where Do We Go Now, le tempo lancinant de la boîte à rythmes semble se caler de lui-même sur la voix éthérée.
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Le ton change avec Ignorance Is Bliss, épopée eighties dictée avec revendication. Avec Perfect Stranger, Alice Lewis signe une explosion pop qui reste longtemps en bouche. On change ensuite de rive avec Crossing the River, ethnique et hallucinatoire, avant les intonations indiennes d’Haunted Reveries et The Drought, une ballade alanguie faite de collines en pente douce et de grappes de cordes effleurées. Bon voyage !
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