Disparu en mars dernier, Ali Farka Touré avait eu le temps d?achever un ultime album, qui fait suite à son Niafunké de 1999.
Enregistré dans la salle de conférence « Le Toit de Bamako » de l’hôtel Mandé, dominant le fleuve Niger, où furent réalisées les séances de In the Heart of the Moon, sur lequel Ali s’était fait complice du virtuose de la kora Toumani Diabaté, cet album posthume est le meilleur d’une discographie pourtant riche en splendeurs.
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Savane sortira le 31 août et sera sous-titré ?The King of the Desert Blues Singers?, allusion justifiée au King of the Delta Blues du père fondateur du blues, Robert Johnson. Ce testament artistique distribue en effet toutes les richesses d’un art exploré par Touré depuis ses débuts enregistrés au début des années 80. Débuts profondément ancrés dans les traditions musicales songhaï et peule de la région sahélienne de Tombouctou, où Ali a passé sa vie et repose désormais.
Les treize morceaux sont des airs qui parcourent depuis toujours ces paysages arides et inondés de lumière. L’un d’eux, Savane, chanté en français, raconte l’exil et le dénuement. Ils sont accompagnés par la guitare du maître, secondée par les luths ngoni de Bassekou Kouyaté, Mama Sissoko et Dasy Saré. Sur certains titres apparaissent l’harmonica de Little George Sueref ou le sax ténor de Pee Wee Ellis (ex-James Brown Band). Ali Farka Touré est peut-être mort, mais ses racines poussent encore.
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