Rock un poil plus sage
Il y a quelques mois, on s’enthousiasmait devant le rock brutal d’Algiers, comme on se cassait les dents sur un site crypté qui, en guise d’informations, offrait un aveuglant dazibao où s’entrechoquait des images de cassettes Factory Records ou des photos des Black Panthers, Sun Ra, PiL, Alan Vega ou Agnes Varda. On y entendait un blues-rock déchiqueté par un crocodile défoncé, impitoyable, celui qui rugissait déjà dans les bayous de Gun Club ou de Birthday Party. Désormais signés par la label Matador, alors qu’ils juraient ne jamais sacrifier leur art sur l’autel du commerce, les sauvageons d’Atlanta reviennent avec un rock légèrement plus civilisé (?) mais toujours aussi flippant dans son épaisseur, dans sa capacité à abriter monstres et cauchemars entre ses strates. C’est fascinant, mais très nettement déconseillé deux heures avant le sommeil.
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