La voix soul d’Hot Chip se perd dans un labyrinthe ennuyeux. Critique.
On connaît par coeur Hot Chip, alliance passionnante de deux cerveaux acharnés à rénover la pop de fond en comble : ça fait plus de dix ans maintenant qu’on suit de près Joe Goddard et Alexis Taylor, deux illuminés pourtant bien décidés à brouiller les pistes avec leurs side projects (The 2 Bears pour le premier, About Group pour le second). En solo, ils oeuvrent également à dévoiler leurs qualités. Joe Goddard est ainsi obsédé par le dancefloor et la récupération des genres, pendant qu’Alexis Taylor s’épanouit plutôt dans l’épure et la recherche mélodique.
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Sur son deuxième album, le calme et beau Await Barbarians, les mélodies sont au rendez-vous, le registre instrumental prend le pas sur l’électronique. Mais après plusieurs écoutes, c’est aussi l’ennui, le côté trop sage qu’on retient. Car la folie d’Alexis Taylor aurait pu être redirigée vers un autre registre, mise au service de la volupté et de la finesse. Mais elle n’est qu’étouffée par des chansons ni vraiment pop, ni vraiment expérimentales. On le sait capable de choses bien plus élaborées.
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