Après un passage instrumental, le musicien français revient au chant, déployant son écriture distinguée comme une chic orchestration pour “Les Cent Prochaines Années”.
Que reste-t-il de l’enfant que l’on a été ? Maintes fois abordé en art, ce sujet reste l’un des plus fédérateurs et intemporels du monde. Accompagné par la superbe photo qui illustre la pochette, représentant Albin de la Simone bébé dans les bras de sa mère, Petit Petit Moi déclare son amour à celle-ci avant de laisser s’exprimer ses angoisses et ses espoirs concernant l’Avenir : “Rien n’est impossible, je le sais/Même le passé est imprévisible.”
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À l’image de l’ensemble de ce septième album en vingt ans, ces deux morceaux sus-cités sont remarquablement orchestrés et écrits – tout le monde n’a pas la chance d’avoir une plume mêlant légèreté pop et gravité existentielle de la chanson. Histoire de se plonger entièrement dans ses claviers sensibles, Albin de la Simone délègue la réalisation au doué Ambroise Willaume, alias Sage.
Sans modération
Lequel assure la guitare et la basse, tandis que Robbie Kuster se charge de la batterie, Gustine de la harpe et Voyou des cuivres – superbement déployés sur l’entêtant Pars. Et puis, il y a ce duo final avec le Brésilien Rodrigo Amarante (Los Hermanos, Little Joy), Lui dire, des échos souchoniens sur Pour être belle, et, avec Mireille 1972, un bel engagement pour l’avortement : “La désobéissance de ne pas le garder”… Tout se déguste sans modération.
Les Cent Prochaines Années (Tôt ou Tard/Believe). Sortie le 3 mars.
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