Une pastorale où les pâtures sont en flammes : le beau retour de Dry The River. Critique et écoute.
Sujet de thèse, la rivière dans le rock qui pleure : The River, Find the River… Okkervil River aussi, avec qui Dry The River partage un art de l’emphase, l’âpreté en moins. Si le groupe flirte avec l’esthétique southern gothic, il est pourtant anglais et se retrouve volontiers comparé aux gentils Mumford & Sons.
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Ce deuxième album retient moins la bride et se tient au bord de plusieurs pentes dangereuses : dans le chant, la pente Antony-afféterie, et la pente Coldplay-stadium dans les mélodies. Mais pas de chute éliminatoire : le talent de Dry The River flamboie dans les accélérations/ décélérations irrésistibles de Med School et sur le sommet Gethsemane, chevauchée fantastique jusqu’aux cieux en quatre minutes et trois mouvements.
Allergiques à l’exaltation, prévoyez les antihistaminiques. La grandiloquence n’excluant pas le bon goût, on retrouve enrôlés Emma Pollock des Delgados et l’arrangeur Valgeir Sigurðsson. Et tant mieux si, malgré un son en Cinémascope, le grandiose dessein n’est pas entièrement accompli : la rivière n’est toujours pas à sec.
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