Deux facétieux Américains, entre klezmer-rap et soul paillarde.
Le nom de cette hydre à deux têtes mérite préambule : “Hoodios” se traduira dans certains quartiers par “judéo-latinos”, quant à “Hip Hop”, il suffit de demander à la première casquette venue. Conçue entre Côtes Est et Ouest des Etats-Unis par Josue Noriega et Abraham Velez, deux pitres plus souvent cités en conseil de classe pour mauvaises manières que pour exemplarité, cette petite machination postadolescente doit autant aux Beasties Boys, aux Fun Lovin’ Criminals ou à Cypress Hill qu’à l’humour déréglé du Zelig de Woody Allen. Comme dans la cour de récré, on y parle bites et gros nez (Dicks & Noses), on refait en rap le cours du prof d’histoire (1492) en affichant assez de morgue identitaire pour remplacer “nigger” par “jew”. C’est de toute façon nettement plus déconnant et funky que casher avec des intrusions klezmer (via Frank London l’ex-trompettiste des Klezmatics), salsa ou heavy-metal et des clins d’œil malins à Spike Jones et à la soul seventies.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}