En dépit de sa culture arty, de ses références pour vieux jeunes qui s’habillent en noir, ont fait des études et fument du tabac à rouler, Add N To (X) est un groupe de rock’n’roll pervers et populaire, plus proche d’une bande de ferrailleurs partouzards que de salariés de l’Ircam. Il construit sa musique comme […]
En dépit de sa culture arty, de ses références pour vieux jeunes qui s’habillent en noir, ont fait des études et fument du tabac à rouler, Add N To (X) est un groupe de rock’n’roll pervers et populaire, plus proche d’une bande de ferrailleurs partouzards que de salariés de l’Ircam. Il construit sa musique comme un enfant qui s’amuse à plonger un aimant dans une boîte d’épingles et, parfois, se pique les doigts au sang. A l’écoute de Add insult to injury, troisième album qui, comme son nom l’indique, en remet une couche, on risque moins de tomber amoureux que de mourir de rire, terrassé de bonheur par l’esprit débridé et le manque de sérieux croissant de ce groupe. Par rapport à ses deux albums précédents (On the wires of our nerves et Avant hard), il y a plus de chant et de musique pour jeune. Add insult to injury est un ahurissant foutoir de chansons électrock’n’roll en forme d’entonnoir inversé, qui commencent avec pas grand-chose et se terminent en n’importe quoi touffu comme la jungle. Partout, des sons aberrants, des mélodies qui n’auraient jamais dû voir le jour, des synthés croisés avec des canards en plastique, des voix de tétards trachéotomisés, de l’électro dégénérée et du rock’n’roll régénéré, irrécupérable.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}