Coincé dans les loges de la Cigale une petite demi-heure avant le concert des Kills dont il assurait la première partie, Adam Green, la bouche pleine de chips mexicaines revient sur Friends Of Mine, son excellent deuxième album.
Comment s’est passé l’enregistrement ?
On a enregistré et mixé l’album en douze jours ce qui est très rapide. Un gros changement par rapport au premier album, Garfield, que j’avais fait il y a trois ans en même temps que celui de Moldy Peaches. Je m asseyais dans ma cuisine, j’enregistrais et je reprenais 3 jours plus tard. Pas de limite limite temporelle. Je faisais ce que je voulais quand je le voulais. Là c’était différent, le studio coûtait cher.
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Comment as-tu abordé cette nouvelle manière de travailler ?
J’ai adoré. En fait, avant je n’avais pas le choix. Je demandais : « je peux faire un album en studio ? » et on me répondait « Non ! ». Là ça a été une chance, j’en avais vraiment envie. Je ne n’aurais jamais pu faire ce genre d’album chez moi.
Comment as-tu conçu les arrangements ?
Deux violons, un violoncelle, une basse et une guitare acoustique : Je voulais quelque chose de très authentique. Il n’y a aucune guitare électrique, juste un peu de réverb’ sur ma voix. Pas d’expérimentations sonores ou des trucs de ce genre, juste un micro, une mélodie et des chansons.
Tu avais une idée précise de la tonalité générale de l’album
J’avais envie d’un album plus romantique que ne l’était Garfield, le premier. Je voulais vraiment être considéré comme un chanteur, un crooner presque et plus comme un gosse avec sa guitare qui faisait ses pitreries. Je voulais vraiment faire de bonnes chansons, en travaillant les paroles, me concentrant sur les mélodies. et utiliser les différentes possibilités de ma voix. Tenter d’être intellectuellement et émotionnellement intéressant pour l’auditeur.
Tu sembles très attaché à l’adolescence. beaucoup de tes chansons en parlent
Effectivement. C’est une période de grande incertitude pendant laquelle en même temps tu as toutes les possibilités, le monde t’apparaît immense. J’étais très conscient de ça. Et puis je viens juste de passer les 22 ans, je suis encore un peu un teenager.
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