Avec Roses Kings Castles, Adam Ficek, aussi batteur des Babyshambles, sort un nouveau single le 3 mai prochain. Entre un avenir incertain pour les Babyshambles et la sortie de « One born every minute », l’artiste 2.0 parle aux Inrocks de sa musique.
Dans une bande de potes, il y a toujours le garçon sage, celui qui pondère les autres et conduit la voiture en sortant de boite. Dans les Babyshambles aussi.
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Trop souvent obnubilé par les frasques de Peter Doherty on oublie de regarder plus loin : derrière la batterie.
Depuis 2005, Adam Ficek occupe le poste. Et avec lui on est loin du cliché du rocker anglais. Eternelle chemise à carreaux repassée-amidonnée, pull col V sur les épaules et chaussettes rouges à la François Fillon, en pays junkie il dénote un peu.
Des Babyshambles à Roses Kings Castles
A côté des Babyshambles, Adam Ficek travaille sur un projet solo, moins connu : Roses Kings Castles. Passer des Zeniths à l’ambiance plus cosy de bars parisiens, viennois ou romains, un grand écart qui peut rendre schizophrénique : « C’est toujours difficile cette différence entre les deux groupes. Mais les Babyshambles c’est un collectif, ce n’est pas ma propre musique », explique-t-il.
C’est donc ses créations personnelles qu’il défend seul, armé de sa guitare, aux quatre coins de l’Europe. Et quand on lui demande de définir sa musique, la réponse est simple : « de la pop ». Traduction : le monsieur ne se prend pas la tête à essayer de rentrer dans de grandes considérations philosophiques au sujet de la classification musicale.
De la pop donc, légère, enjouée et dynamique. Pour plus d’explications on peut toujours écouter :
Horses, issu du premier album Roses Kings Castles (2008)
Après un premier album en 2008, une cassette (une vraie, avec une bande magnétique) et un EP en 2009, le musicien sortira cet été son nouvel album : Suburban time bombs.Le premier single « One born every minute » sortira le 3 mai prochain.
Là où avant il faisait tout tout seul, pour la première fois il s’est associé à des musiciens, le résultat est plus rythmé et plus musclé, un brin tarantinesque. « Dans l’idéal j’aimerais qu’ils m’accompagnent aussi en tournée, mais faire venir un groupe entier à un concert c’est très cher », se désole-t-il.
Les réseaux sociaux pour se faire connaitre
L’argent, toujours le nerf de la guerre, car oui être batteur d’un groupe célèbre ne suffit pas à faire connaitre sa musique solo ; s’aventurer loin du cocon demande de déployer des efforts.
A ce titre Adam Ficek s’est transformé en véritable geek-musicien : tous les moyens sont bons pour se faire connaitre : à son actif un compte Twitter, quatre comptes Facebook, deux myspace, un site et le musicien pousse jusqu’à faire des « blogtv ». En direct de son salon et via webcam il propose à tous d’écouter ses dernières compositions ou de discuter autour d’un mug de thé : English way of life.
Une interaction avec son public plutôt bénéfique à l’artiste : « Ils m’aident à me faire connaitre. Je n’ai pas les moyens financiers pour avoir un agent par exemple, alors j’occupe le terrain, je crée mon propre média et j’optimise tous mes contacts », explique t-il. Pour le moment, l’artiste vit de sa musique « Je suis assez chanceux : avec les Babyshambles, Roses Kings Castles et aussi mon activité de DJ. Pour le futur on verra», déclare-t-il.
Le futur ? Du côté des Babyshambles, avec le retour des Libertines (précédent groupe de Doherty) et l’annulation de dernière minute de tous les concerts du mois d’avril, on peut se poser quelques questions:« Oui, le groupe continue, mais je ne sais pas vraiment plus de choses », explique Adam Ficek.
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