Catapulté sous les feux de la rampe après avoir figuré sur la BO du film « Je vais bien, ne t en fais pas » de Philippe Lioret sorti au cinéma fin 2006, le duo Aaron, composé d’Olivier Coursier (ancien membre de Mass Hysteria) et de Simon Buret a commencé l’année 2007 sous les chapeaux […]
Catapulté sous les feux de la rampe après avoir figuré sur la BO du film « Je vais bien, ne t en fais pas » de Philippe Lioret sorti au cinéma fin 2006, le duo Aaron, composé d’Olivier Coursier (ancien membre de Mass Hysteria) et de Simon Buret a commencé l’année 2007 sous les chapeaux de roue avec la sortie de son premier album « Artificial Animals Riding On Neverland ».
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Étant déjà monté sur les planches du théâtre Edouard 7 à Paris en début d’année, voici qu’Aaron se payait le luxe de se frotter aux murs du Théâtre des Bouffes du Nord du 16 au 19 mai. Les quatre événements affichaient complet. Résumé de leur concert du jeudi 17 mai.
Les Bouffes du Nord. L’endroit est intime et finalement assez sobre pour un théâtre. Pas de scène ni de décors superflus, juste le poids et l’âge des murs qui laissent sur leur épais amas de poussière une certaine impression de vécu’
Les deux balcons n’ont plus une place de libre et le manque de sièges (pourtant nombreux) de la fosse oblige le public à s’asseoir sur des coussins à même le sol. 20h30. L’ombre d’Olivier s’installe au piano, la violoncelliste empoigne son instrument et Simon finit par pointer le bout de son nez en introduisant tout de go « Le Tunnel d’Or » de sa voix douce et grave, suivie de « Angel Dust » et Endless Song ».
Le chanteur, costard noir et souliers cirés, profite ensuite de la lumière tamisée pour faire des ombres portées qui se dessinent derrière les musiciens. « Beautiful Scar », « Blow » et « War flag » s’enchaînent puis Simon introduit le sujet de « Strange Fruit », morceau hommage à la population noire, victime de racisme à l’époque où Billie Holiday était une des premières chanteuses à oser chanter, déplorer et blâmer sa misère, dixit le chanteur. Dotée d’une orchestration minimale (piano/voix), l’ode est interprétée avec intensité. Puis vient le single « U Turn (Lily), propre et lisse, sans fioritures. Le trio se lance ensuite dans une reprise risquée de « Bachelorette » de Bjork. Le défi est énorme mais l’interprétation donnée plutôt convaincante. Aaron ne se cantonne pas simplement aux ballades electro – pop mélancoliques et aériennes, il sait aussi s’engouffrer dans l’expérimental, le baroque et l’aventure soniques, tout en préservant sa douce sensibilité spleenétique sur « Last Night Thought » en rappel. Dans le dernier quart d’heure du show, « Mister K » se transforme en romance acoustique tranquille, juste avant que les séquences d’« O-Song » émanant directement du laptop d’Olivier ne se diffusent complètement dans la salle. Les musiciens quittent l’assemblée sur une reprise de Léonard Cohen, un large sourire aux lèvres, dénotant ainsi leur émerveillement d’avoir (en)voûté la coupole des Bouffes du Nord sans avoir eu à faire de quelconques travaux de maçonneries. Quelques notes auront suffi
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