Pourtant réquisitionnée par le cinéma ? La Reine des damnés et les suites de Matrix ?, Aaliyah sort cet été son premier album éponyme. Immédiatement, on regrette que Timbaland et ses gimmicks fusant intelligemment des plus obscurs bas-fonds de la jungle, de l’electronica ou du ragga soit si discret sur cet album qui, du coup, […]
Pourtant réquisitionnée par le cinéma ? La Reine des damnés et les suites de Matrix ?, Aaliyah sort cet été son premier album éponyme. Immédiatement, on regrette que Timbaland et ses gimmicks fusant intelligemment des plus obscurs bas-fonds de la jungle, de l’electronica ou du ragga soit si discret sur cet album qui, du coup, manque régulièrement de désordre, d’écueils. Parce que les morceaux de Timbaland ? We need a resolution, More than a woman, Try again ? ont vraiment un supplément d’âme (soul, en anglais), reconnaissables d’instinct à leur chaloupement, à leur syncope contagieuse, à leur production insensée. Mais ils sont rares. Quelques morceaux à la manière de (Timbaland) font illusion ? Extra smooth, U got nerve, Those were the days ? mais beaucoup trop de rengaines se contentent paresseusement de faire la brasse dans une mare de miel ? jusqu’à claquer d’une overdose de sucre, d’un diabète carabiné. On est certes encore assez loin d’un Brill Buiding du R’n’B, mais Aaliyah demeure une impressionnante interprète ? la seule ambition revendiquée de cette fan de Barbra Streisand. De Dionne Warwick à Diana Ross, rappelons-nous donc d’une époque où la soul savait accueillir des interprètes sans complexes d’écriture, dont tout le génie tenait dans la gorge.
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