“Un mot à l’oreille” : titre idéal pour cette pop chuchotée, dans une Angleterre où elle est le plus souvent braillée. Avec leurs trognes d’étudiants en biologie qui auraient découvert l’ecstasy par hasard en labo, ces cinq anomalies britanniques évoquent un Beta Band retourné à la nature, un Beta Band qui carresserait ses chansons duveteuses […]
« Un mot à l’oreille » : titre idéal pour cette pop chuchotée, dans une Angleterre où elle est le plus souvent braillée. Avec leurs trognes d’étudiants en biologie qui auraient découvert l’ecstasy par hasard en labo, ces cinq anomalies britanniques évoquent un Beta Band retourné à la nature, un Beta Band qui carresserait ses chansons duveteuses au lieu de lui arracher les plumes. Il est donc ici question de psychédélisme soft, m lleux, coupé au folk et à la pop céleste pour en réduire les effets hallucinogènes. Mais on n’a surtout pas parlé de musique édulcorée : si le son, acoustique, bucolique et nonchalant, possède la fermeté d’un marshmallow, le parti-pris, lui, est dur, têtu, obsessif même. Du folk, certes, pour aller vite, mais alors un folk sans folklore, un folk off : on se croirait chez le James largué et défiant des débuts ou chez les Bees, autre secte pop illuminée. Les chansons d’Alfie ont entendu Nick Drake, Kevin Ayers ou Pentangle, mais en after, en rentrant hébétées d’un club. Sans prétention, sans cris et sans famille, cette musique franchit le murmure du son.
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