On écoute. On réécoute. On se demande comment ça tient debout. Miracle, A Walk Will Take My Mind off Things est un château de cartes en équilibre instable et il est fortement recommandé d’aller faire un tour sous les poutres bancales de ce surprenant édifice. Boris Kohlmayer, homme orchestre aussi polyvalent que Mark Linkous de […]
On écoute. On réécoute. On se demande comment ça tient debout. Miracle, A Walk Will Take My Mind off Things est un château de cartes en équilibre instable et il est fortement recommandé d’aller faire un tour sous les poutres bancales de ce surprenant édifice. Boris Kohlmayer, homme orchestre aussi polyvalent que Mark Linkous de Sparklehorse, sait jouer sur tous les registres. Il passe du post-rock à la new country en évitant les effets de manche d’un rock progressif souvent indigeste. La tension est ici une denrée rare que Lauter maintient insidieusement pendant 59 minutes.
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Le duo, apparemment élevé à la musique américaine la plus intransigeante, dépeint ses ciels ombragés en refusant l’artifice : les poussées de fièvre sont contenues et la mélancolie injectée avec modération. You Don’t Have to, l’inquiétante ouverture du disque, au lieu de se finir dans un crescendo de guitares tournoyantes, se durcit en saccades électriques, tout en retenue. Et le reste de l’album n’est pas moins imprévisible. On se dit alors que les Strasbourgeois doivent coupler euphorisants et Lexomil pour arriver à cette force tranquille. A prescrire à haute dose.
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