L’Angleterre l’a bien compris : on ne s’improvise pas citoyen d’honneur de Chicago, comme semblent le penser trop de DJ copistes de France. Quitte à coloniser une terra incognita, autant y emporter sa mémoire vive, ses bagages. Souvent, ainsi, l’Angleterre a visité la house avec de grosses valises bourrées de son propre fond de culture : […]
L’Angleterre l’a bien compris : on ne s’improvise pas citoyen d’honneur de Chicago, comme semblent le penser trop de DJ copistes de France. Quitte à coloniser une terra incognita, autant y emporter sa mémoire vive, ses bagages. Souvent, ainsi, l’Angleterre a visité la house avec de grosses valises bourrées de son propre fond de culture : la pop-music. Elle est omniprésente sur le délicieux A view from the heights, premier album de Neon Heights, ce collectif doué de Nottingham. Mais jamais crâneuse ou vulgaire, juste humblement préposée à la mélodie de voix – confiée à Zoe Johnston, qui a appris chez Everything But The Girl ou Beth Orton comment faire danser le spleen. Dévoyée, déracinée, donc, cette house apatride n’en garde pas moins une volupté et une suavité qui, de Presence à Soul 2 Soul, sont le sceau de cette soul insulaire, qui a autant appris de Marvin Gaye que de Rickie Lee Jones, de Joni Mitchell que de Lil’ Louis. Gourmand mais gourmet, le sampler de Neon Heights dévore aussi bien la musique africaine que l’electro-pop eighties, les synthés de New Order que le groove hippie de Tranquility Bass.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
En écoute :
Are you Thru ?
Blow me down
Gotta hear it natural
(Avec l’aimable autorisation de PIAS)
Pour télécharger Real Player
{"type":"Banniere-Basse"}