Davey Ray Moor de Cousteau : « Il a quelque chose d’étrange et d’arty que j’aime beaucoup ».
En Australie, il y a eu une reprise assez minable de Je t’aime chantée par une certaine Abigail, qui était une starlette porno dans les seventies. Puis la version française est sortie en Australie quand j’étais enfant et cette chanson mettait les gens dans tous leurs états ! On sentait déjà qu’il y avait quelque chose de sexuel là-dessous. On entendait des rumeurs, les sous-entendus érotiques faisaient beaucoup parler.
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Personnellement je ne comprenais pas vraiment les paroles, mais je trouvais la mélodie merveilleuse. J’essayais de l’entendre le plus souvent possible quand j’étais gamin parce je voulais savoir de quoi ça parlait ? j’étais innocent à l’époque ? et la musique était magnifique. Depuis le moment où j’ai entendu Je t’aime pour la première fois, je me suis exercé à le jouer au piano, et ce depuis mes jeunes années. J’ai l’album Melody Nelson, qui est un des albums les plus beaux que j’ai jamais entendus. Il a un don spécial pour les arrangements sensuels, pénétrants. Sa musique est parfois dense, épaisse, très fin sixties début seventies, avec beaucoup d’idées dans peu d’espaces et c’est ce que j’aime le moins chez lui.
Mais la plupart du temps, il fait sa musique de façon élégante et légère, simple. Il a quelque chose d’étrange et d’arty que j’aime beaucoup. J’aimerais comprendre les paroles, parce que j’ai l’impression de ne saisir que la moitié de son travail. Mais sa musique va au delà d’un problème de langue et de civilisation. Quand il chante, grâce à la sensualité de sa voix, on sait ce qu’il chante. C’est universel. J’admire l’homme, sa personnalité absolue, son personnage. Il était plus qu’un musicien, qu’un compositeur, c’était une icône romantique, un homme maudit des temps modernes.
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