Un producteur de Portland prend la techno en main.
C’est de Portland, Oregon, qu’arrive le surprenant premier album d’un producteur du nom de Steve Schieberl. Un profond attachement à l’electronica à l’européenne s’y mêle à des relents techno historiquement apparus à l’autre bout de son propre pays, dans la ville de Detroit. Né à Milan il y a une trentaine d’années, ce globe-trotter s’est nourri de toutes ces influences pour finalement atterrir sur Soma, le fameux label electro de Glasgow. Il en résulte un disque orageux, fruit d’une combinaison entre une production techno moderne et radieuse plombée par un climat sombre, obscurci par les nuages. Ce producteur séduit dès lors qu’il se situe déjà après-demain en offrant une effrayante techno abstraite, minimale et irrascible, chantée par lui-même (I’m Sitting Alone) ou par sa copine Christina Broussard (I’ll Lick Your Spine), ou lorsqu’une étonnante ambiance funk electro vient chatouiller l’oreille (Peripheral) : Portland et Berlin n’avaient jamais paru aussi proches.
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