Le kid du quartier de Mem Martins, dans la banlieue de Lisbonne, est à l’origine d’une musique mystérieuse, à la croisée des influences. Il sera le 20 mai prochain au Mucem, à Marseille, dans le cadre du festival Iminente.
João Pascoal, alias Tristany. Rappeur, producteur et artiste pluridisciplinaire issu de la banlieue lisboète, celle que traverse la ligne de Sintra, le kid du quartier de Mem Martins a dévoilé il y a deux ans un premier album intitulé MEIA RIBA KALXA (2020), dont les arcanes branlantes n’ont pas fini d’être explorées et interrogées. Le Luso-Angolais, fils de musiciens, a ainsi grandi dans ces marges fertiles des alentours de la grande ville, ingurgitant au fil des ans rythmes et sonorités métissées, dont il se sert aujourd’hui pour produire une musique extraterrestre, propice à l’expression d’un spleen plombé et d’une richesse formelle inouïe.
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Son premier long format, finalisé au terme de plusieurs années de tâtonnements et de glissements, s’inscrit dans le cadre de ses œuvres documentaires que l’on traverse, groggy, comme on fend un épais brouillard. Prises de parole intempestives, syncopes, rythmes fracturés et sourds, ruptures et mélange hybride d’influences allant du hip-hop à l’afro-électronique, Tristany témoigne d’un quotidien et d’un état.
Dans le cadre du festival Iminente, on le croisera à deux reprises : une fois sur la scène de la Cour de la Commande et une autre aux côtés du collectif d’artistes vidéastes et illustrateurs Unidigrazz.
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