Quelques heures avant le premier concert de leur tournée, les quatre Français·es de The Psychotic Monks publient sur leur compte Instagram un long post reprenant les règles à respecter pour faire de leurs représentations un espace safe pour tous·tes.
“À lire avant de venir nous voir en concert <3.” C’est par ces quelques mots que s’ouvre la mise au point nécessaire et carrée du groupe de punk français. À quelques heures de sa première date prévue le 4 mars à Londres, et avant une série de concerts en France, The Psychotic Monks a tenu à prendre la parole sur l’état d’esprit dans lequel le groupe entend se produire.
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Sexisme, racisme, homophobie, alcool, consentement : en huit slides, les quatre musicien·nes s’expriment sur les dérives auxquelles iels ont pu assister et auxquelles tout spectateur·trice de concert, et plus largement toute personne qui expérimente les relations sociales, a un jour été confronté·e.
Iels s’expliquent : “Il est fondamental pour nous que chacun·e puisse profiter du concert comme iel le sent, du premier au dernier rang, à partir du moment où iel fait attention à soi et aux autres.” Et poursuivent en indiquant que, même s’il n’est pas, selon elleux, possible de bénéficier d’un espace totalement “safe”, il est de leur devoir de tendre vers une amélioration de ces expériences collectives.
Dont acte : iels publient ainsi une série de principes essentiels parmi lesquels “chaque personne, quel que soit son genre, son orientation sexuelle, sa couleur de peau, son âge, son origine sociale, son handicap, sa taille et son poids, est la bienvenue à nos concerts”.
Contre un rock “viriliste”
Déjà, lorsqu’on les avait rencontré·es, on sentait une sensibilité aiguë et une volonté farouche de se prémunir de tout combat d’ego, de verser dans le côté “hyper viriliste, puissant et égocentrique” du rock. Refusant de définir leur musique, iels disaient fuir les étiquettes, aussi étriquées que déterminantes sur ce qu’iels pourraient créer.
Chacun de leurs albums est pensé comme une ouverture à la discussion et c’est dans cet esprit qu’iels s’expriment aujourd’hui. Le groupe termine sur une note plus personnelle en précisant qu’il compte désormais parmi ses membres une personne transgenre, Artie (elle/iel), et invite au respect de son prénom, de ses pronoms et de son identité de genre.
Alors que le mois de mars s’annonce chargé en festivités, espérons que la lecture de ce post se répande et que ces quelques règles deviennent rapidement évidentes pour toutes et tous.
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