« Alors, le nouveau Daft ? tu l’as écouté? » : à Paris, la question est sur toutes les lèvres… Réponse dans les lignes qui suivent…
La question est sur toutes les lèvres et je n’ose plus sortir de chez moi, de peur qu’on me la pose, une fois encore : « Alors le Daft ? tu l’as écouté ? il est comment ? » Cette question-là, on me l’a même posé en sortant des concerts de Pan Sonic et Will Oldham
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Réponse : oui, le Daft, je l’ai écouté. Oui, le Daft est terrible. Terrible comme fantastique, énorme, gargantuesque. Ou à peu près.
En gros, et en vrac, ce nouvel album des Daft Punk (leur deuxième, au fait), s’intitule Discovery et compte 14 morceaux. La rumeur voudrait que chacun de ces morceaux sorte à un moment ou à un autre en single, et que les remixes soient uniquement réalisés par le groupe. Rumeur non confirmée, et sans doute fausse comme la plupart des ragots qui tournent autour de ce groupe.
Une chose est certaine, en tout cas : ces 14 morceaux sont autant de tubes, de rouleaux compresseurs qui pourraient transformer n’importe quel parterre morne en dancefloor frénétique et ludique. Dans les machines des Daft Punk, se bousculent toutes les aventures dansantes de la musique, depuis les tubes Disco de la maison Salsoul, jusqu’aux éjaculations quasi faciales de Prince.
Discovery est tout cela, et plus encore. Ce disque, en fin de compte, ressemble à une énorme fête se déroulant en orbite, dans le vaisseau spatial d’Albator : là, autour de la lune, entre les étoiles, on danse sans jamais baisser les jambes, on rigole, on cause, on glande dans la cuisine
Enchevêtrement de pièces, et de couloirs, c’est-à-dire d’ambiances différentes mais toutes festives, Discovery raconte des tonnes d’histoires séduisantes.
Une chose marque le plus en écoutant ce disque : la spontanéité dont il fait preuve.
On a l’impression de voir le duo infernal jouer chacun des morceaux, comme s’ils étaient sur scène, comme si ,au lieu d’être enfermés dans un home-studio sombre, ils avaient enregistré un disque quasi live, plein de spontanéité, de dénivelés, de croche-pattes et d’accrocs, puisant dans tous les coins de leur discothèque (ici, un clin d’œil à Supertramp, là un autre à AC/DC) et mettant à (bonne) contribution quelques figures cultes, dont ils sont fans : Romanthony (présents sur le single One More Time, et le dernier morceau de l’album, Too Long), Todd Edwards (new-yorkais de l’ombre, qui chante sur Face to Face)?
Côté chant, on retrouve la voix de Thomas Bangalter, sur Digital Love (le plus beau titre du monde ?) et Something About Us, sorte de vraie fausse ballade, hantée et chaloupée, qui rappelle certaines plages de Phoenix
Ludique et inspiré, Discovery, après cette unique écoute, résonne encore comme un disque plein d’humour, d’humeurs folles et d’amours vertigineuses. Sans raison ( ?), ce disque renvoie quelque part à l’idée que l’on se fait des disques de Clash, en 3 « f » : fiers, fougueux, festifs.
Track listing de Discovery :
One More Time (chanté par Romanthony)
Aerodynamic
Digital Love (chanté par Thomas Bangalter, sur des paroles de DJ Sneak)
Harder, Better, Faster, Stronger
Crescendolis
Nightvision
Superheroes
High Life
Something about us
Voyager
Veridis Quo
Short Circuit
Face to Face (chanté par Todd Edwards)
Too Long (chanté par Romanthony)
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