Jeune structure aux idées larges, le dynamique label Microbe distille sans distinction l’electro enivrante de Mr Neveux comme la pop panoramique de Ben Symphonic Orchestra. Tour d’horizon des troupes et découverte musicale (trois titres en Real Audio et deux MP3) du crooner Jesse D. Vernon alias Morning Star qui vient de publier l’album My place in the dust.
Microbe : n.m. 1 ? Petit organisme invisible à l’œil nu. 2 ? Micro-organisme pathogène.
Voilà un résumé bien pertinent de la tambouille hautement addictive servie par la petite structure parisienne baptisée Microbe.
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Ce patronyme, particulièrement ironique en cette époque de régence monolithique de la musique au niveau mondial, est symptomatique de la vitalité retrouvée des labels indépendants dans toute l’Europe.
A la croisée des chemins, à travers toute l’Europe et jusqu’au pays du Soleil Levant, les connexions et les rencontres s’établissent avec une idée fixe : faire découvrir la musique au plus grand nombre.
Formée par l’estimable Mr Neveux et son compère Stéphane il y a de cela trois petites années, lors d’un voyage du premier dans les caves humides de Bristol où se croisent quelques fortes têtes de la musique actuelle, la structure se veut uniquement guidée par les goûts (éclectiques) et les rencontres (déterminantes) de ces incorruptibles maniaques de la musique, au sens large du terme.
La première parution du label, Tuba, l’album electro-dingo de Mr Neveux (dont on attend la suite pour le printemps prochain), est suivie de peu par les exactions passéistes mais ô combien subtiles du crooner Jesse D. Vernon alias Morning Star croisé à Bristol où cet esthète taquinait le sampler pour le compte d’Invisible Pair of Hands (projet du bassiste de Portishead paru sur le label local Cup of Tea).
Suivront les bouillonnants trésors ludiques du multi-instrumentiste Ben Symphonic’s Orchestra, le remarquable Mr Quark ou le non moins intéressant Yvan Hio et son sampler armé d’une poésie toute houellebecquienne.
Electro, pop, trip-hop, 60 s, musique de films (Ceux qui m aiment prendront le train de Patrice Chéreau et le caustique Sitcom de François Ozon par Mr Neveux ou le prochain Adieu Babylone de Raphaël Frydman par Morning Star) et autres conceptions sonores de spectacle, seule la passion semble guider les gènes (non modifiés) des têtes pensantes du label.
Aujourd’hui distribué un peu partout, des projets plein les valises, le label présente le deuxième album de Morning Star, l’élégiaque My place in the Dust, produit par l’omniprésent John Parish, que nous vous faisons découvrir cette semaine.
Trois titres en Real Audio extraits de l’album et deux MP3 inédits ne seront pas de trop pour vous faire découvrir le monde utopique de Jesse D. Vernon. Gorgé d’arrangements capiteux et de références enivrantes, le songwriting éclairé de ce crooner est bien le microbe idéal à incuber cet hiver.
MP3 inédits à télécharger :
I Heard Beauty Calling (alternative take)
Tennesse Waltz
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