Il fut une époque où Timbuk 3 ne pouvait compter, pour tout moyen de transport, que sur un âne. Certes, le fardeau n’était guère accablant pour le baudet : juste un téléviseur, à quoi il fallait ajouter une paire de guitares, une boîte à rythmes et quelques bandes. Désormais, Timbuk 3 roule en trente-trois tonnes. […]
Il fut une époque où Timbuk 3 ne pouvait compter, pour tout moyen de transport, que sur un âne. Certes, le fardeau n’était guère accablant pour le baudet : juste un téléviseur, à quoi il fallait ajouter une paire de guitares, une boîte à rythmes et quelques bandes. Désormais, Timbuk 3 roule en trente-trois tonnes. Du temps de l’âne, Barbara K et Pat McDonald le laissaient entendre à qui voulait : le futur était si brillant qu’il leur fallait porter des lunettes de soleil. Aujourd’hui que l’âge à fait son oeuvre, on ne rit plus. C’est que A Hundred lovers a tout du disque de parvenus ou, pire, d’arrivistes. C’est forcément l’oeil rivé sur les charts qu’on a embauché les brutes qui tiennent ici lieu de batteur et de bassiste. A peine les chansons pointent-elles timidement le bout du nez hors du terrier que ces malfrats les fusillent à bout portant et s’en vont, dépouilles sur l’épaule, perpétrer le carnage un peu plus loin. Ambition démesurée ou manque de confiance en soi, Barbara et Pat n’assument plus leur vie de couple. Au vu de pareille gabegie, c’est nous qui demandons le divorce.
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