Vista Le Vie s’écoute comme un film. Un film vagabond et surréaliste où les rôles se meuvent au gré de l’imaginaire de l’auditeur/spectateur. A Futuristic Family Film n’est autre que la projection poétique et charnelle, en onze séquences atmosphériques, de l’univers éclectique d’un duo français signé chez F-Com (le label cerbère de Laurent Garnier et […]
Vista Le Vie s’écoute comme un film. Un film vagabond et surréaliste où les rôles se meuvent au gré de l’imaginaire de l’auditeur/spectateur. A Futuristic Family Film n’est autre que la projection poétique et charnelle, en onze séquences atmosphériques, de l’univers éclectique d’un duo français signé chez F-Com (le label cerbère de Laurent Garnier et d’Eric Morand). Ce dernier en a d’ailleurs trouvé la métaphore parfaite : « Une grande boule de coton, cueillie par des mains noires« . Si Gilles l’Avignonais aima follement Davis, Coltrane ou Monk, puis la techno de Detroit d’Underground Resistance, Max le Dijonnais idolâtra lui aussi Coltrane, mais fut charmé par les racines du reggae ou certaines perles soul 70 s et eut, début 90, la révélation face aux sets de Garnier.
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Leurs backgrounds orchestrés, ils commirent en 2003 Refuse/Resist, incroyable maxi electro-basse qui scinde aujourd’hui l’album en trois continents bidouillés : jazz, pop-folk, techno. Fusion évolutive de synthés, cuivres, guitares, samples et autres boîtes à rythmes, qui pourrait aisément faire passer Vista Le Vie pour une création Ninja Tune. On y capte tantôt les spectres lointains de Paddy McCaloon (That Strange Rythm) et Barry Adamson (Come in Stereo) ainsi que les présences incarnées de la slameuse sensuelle Barbara Silverstone (A Curse She Cannot Win), d’un Grand National détourné (Seven Thousand & Three Hundred Days) ou du groove de General Electrics (First Class). Instrumentalisé d’arpèges cold de cordes répétitives, François semble nous dire en épilogue : « Je ne suis pas celle que vous croyez.«
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