Mark Beazly de Rothko déclare s’être inspiré des paysages suisses pour composer son quatrième album. Et effectivement, son groupe condense depuis ses débuts une série de clichés qui vont bien avec ce pays : beaucoup d’immobilisme et de calme. Chez Rothko, toute percussion est prohibée, la basse a pris le pouvoir. Au-delà de quelques orgues […]
Mark Beazly de Rothko déclare s’être inspiré des paysages suisses pour composer son quatrième album. Et effectivement, son groupe condense depuis ses débuts une série de clichés qui vont bien avec ce pays : beaucoup d’immobilisme et de calme. Chez Rothko, toute percussion est prohibée, la basse a pris le pouvoir. Au-delà de quelques orgues grinçants noyés dans les échos, Rothko réinjecte la musique ambiante dans son milieu naturel. On entend ça et là des gens parler, des vaches agiter leurs cloches, un merle lancer son cri et beaucoup de pluie. Si les grands espaces que Mark Beazly peint avec tant de finesse évoquent un Ennio Morricone privé de flingues, ils rappellent encore plus le Labradford du début. A cette différence qu’en bon contemplatif, Rothko ne trouve pas sa vision de l’espace dans une esthétique futuriste mais sur le pas de sa porte et en levant le nez. De loin son meilleur album, A Continual Search for Origins irradie une force tranquille qui fait de lui un classique du rock ambient.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}