Depuis leur troisième album, et malgré quelques collaborations éparses, le duo san fransiscain Matmos s’était fait discret. Pour une bonne raison : le duo s’est attelé à son nouvel album, A Chance to cut is a chance to cure, conçu exclusivement à partir d’échantillons d’interventions médicales, de bruits d’ossements, de ligaments et de muscles froissés. […]
Depuis leur troisième album, et malgré quelques collaborations éparses, le duo san fransiscain Matmos s’était fait discret. Pour une bonne raison : le duo s’est attelé à son nouvel album, A Chance to cut is a chance to cure, conçu exclusivement à partir d’échantillons d’interventions médicales, de bruits d’ossements, de ligaments et de muscles froissés. Cette idée surréelle est venue au duo du fait d’une ascendance médicale : les pères des deux artistes sont tous deux médecins et l’album leur est dédié.
En un sens, Matmos pousse à l’extrême les expérimentations des vieux défricheurs de la musique concrète et les folies house d’Herbert, qui façonnent et nourrissent leurs musiques de bruits de la vie courante : un toast qui grille, de l’eau qui goutte, une porte qui grince.
Des premiers, Matmos retient la rigueur scientifique et du second, le sens du coup d’Etat ludique permanent. De sorte qu’ A Chance to cut is a chance to cure transcende et métamorphose pleinement sa matière première féroce, les samples de chirurgie plastique d’autopsie enregistrée en catimini, d’yeux réparés au laser, de foreuses dentaires noise. Au final, l’album reste le plus étonnamment accessible de Matmos. Un disque avec des morceaux aux accents house, presque pop, dans tous les sens du terme.
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