Le groupe australien passionne toujours autant et ajoute des couleurs supplémentaires à la palette bigarrée qui a fait son succès.
Les années passent et l’on se demande toujours quand surviendra le premier faux pas. Après treize ans d’existence, Pond affiche une insolente régularité dans l’effort, régalant d’un rock venu tout droit de Perth et dont la recette est désormais bien connue : un soupçon de psychédélisme, quelques vrais tubes pour chauffer les salles et l’ombre de Tame Impala pour rafraîchir le tout.
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Nulle raison d’être surpris·e donc à l’écoute du bien nommé 9, neuvième album des Australiens, même si Kevin Parker a disparu des radars pour laisser Pond gérer seul la production. Si la bande de Nick Allbrook a ressenti le besoin d’accélérer un peu le tempo (Pink Lunettes ou Human Touch et son énergie quasi punk), on reste en terrain familier et l’on savoure dès la première écoute le retour de la patte Pond, les basses charnues et rebondies (America’s Cup ou Take Me Avalon I’m Young, tous deux funky en diable), les effets électroniques qui propulsent dans la stratosphère d’où l’on constate que l’Australie – et la Terre en général – brûle toujours autant (Toast).
À l’instar de The Weather (2017) ou Tasmania (2019), 9 offre d’ailleurs à Nick Allbrook une nouvelle tribune pour s’inquiéter haut et fort du sort de la planète et de la crasse indifférence des puissants qui la font tourner à l’envers.
9 (Spinning Top Records/Modulor). Sortie le 1er octobre.
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