Vu d’ici, on pourrait croire que Flying Nun quadrille toute la Nouvelle-Zélande. Toute ? Non. Une poignée de visionnaires résiste à la dictature de la pop-song et réinvente les structures musicales dans l’anonymat européen le plus complet. Le label Xpressway était un havre de paix pour ces exclus jusqu’à sa récente disparition. Les premiers à […]
Vu d’ici, on pourrait croire que Flying Nun quadrille toute la Nouvelle-Zélande. Toute ? Non. Une poignée de visionnaires résiste à la dictature de la pop-song et réinvente les structures musicales dans l’anonymat européen le plus complet. Le label Xpressway était un havre de paix pour ces exclus jusqu’à sa récente disparition. Les premiers à être déterrés pour cause de béatification outre-Atlantique sont Sferic Experiment, groupe composite, avec divers membres de King Loser aux commandes. Ethniques et magnifiques, ils nous font revisiter l’histoire de la musique depuis la machine à remonter le temps de H. G. Wells (pour les interférences). Musiques arabe, indienne et latine sont ici massacrées à coup de batteries répétitives, d’orgues et de violons fêlés. Laissez-vous tenter par cette autre Nouvelle-Zélande, celle de la transe, de l’orgie et des miroirs déformants.
Jean-Bernard André