Instruit mais dissipé, du rock français qui ignore tout de la France.
79 n’est pas une date choisie au hasard : c’est l’année où s’imposa le rock anxieux et excédé de Joy Divison (Unknown Pleasures), la pop anguleuse de Wire (l’indispensable 154), le groove martial de Gang Of Four (Entertainment!) ou l’électricité fondatrice de James Chance (Buy). Pas un hasard si les Smashing Pumpkins, qui auraient ajouté Cure à l’équation, ont sorti sous ce titre leur meilleure chanson.
C’est à la croisée de ces quatre esprits, mais sans fétichisme particulier, que s’agite ce trio francilien, électrique et groovy, aux angles rebondis malgré des échardes omniprésentes, dansant et morose. Une drôle de façon de concevoir du rock, capable de brutalité comme de sensualité, de raideur comme d’élasticité, propulsé par une production atmosphérique mais athlétique, culminant ici sur Smoggy Goodbye qui, pour avoir fréquenté Eno, a mis du Air dans Neu!. Des remixes font avancer les affaires d’un an : ce sont les eighties que l’on dansera sur l’electro frénétique proposée par Electrosexual, The Shoes ou Meïko.
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