Le trio britannique réalise un cinquième album frondeur, sexuel et inquiétant. Critique et écoute.
Cette fois-ci est la bonne : le groupe de Brighton fait mieux que son oeuvre majeure, Transparent Things. Davantage electro que le précédent Ventriloquizzing, ce nouvel album voit le trio revenir à ses premières amours : la fête, les raves du sud de l’Angleterre et les débuts du label Warp.
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La fusée décolle dès la chanson d’ouverture avec la disco Flaws et ne touche plus terre durant trente-huit minutes. Les morceaux anxiogènes sont merveilleusement portés par la voix poseuse de David Best.
Derrière la clarté des mélodies joviales et des paroles répétées à tue-tête se cachent des histoires que l’on imagine tortueuses, truffées de sentiments inavouables et d’espoirs avortés. On croirait entendre la guitare de Magazine incarnée dans Artificial Sweeteners et Daggers. Pouvoir servir neuf morceaux dansants, bourrés de particules chimiques qui troublent vos sens, voilà la force de Fujiya & Miyagi.
Avec la cruelle Little Stabs at Happiness ou l’explosive Vagaries of Fashion, tout peut basculer en un quart de seconde. Le genre de frissons qui laissent des stigmates
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