50 groupes, dans tous les styles, pour tous les goûts -et surtout le bon. Soyez prêts, car certains des élus sélectionnés risquent de faire beaucoup parler d’eux dans les prochaines semaines ou mois. Troisième partie aujourd’hui, à découvrir en sons et vidéos.
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Django Django
On a déjà parlé dans ces pages 2.0 de ces zigotos. On va en reparler ici sur quelques lignes. Et puis, plus tard, à supposer que les promesses de leurs premiers morceaux ne se soient pas transformées en bouse interstellaire, on en fera des caisses, on en écrira des tartines. Descendants en ligne directe du très sous-estimé Beta Band, les Irlando-Ecossais s’amusent avec la pop et le groove comme des chimistes réinventant à poudre, voire le poil à gratter. : les premiers morceaux des garçons, en écoute ci-dessous, nous ont déjà rendu cinoques.
Summercamp
Tiens, et si pour une fois on faisait confiance à l’artiste, et à son sens inné de la description ? Turbulent et protéiforme songwriter Anglais, Jeremy Warmsley a ainsi monté avec sa compagnonne Elizabeth Sankey un nouveau projet, Summercamp, qui rend déjà dingue la presse outre-Manche. Et que le principal intéressé décrit comme suit : « Notre musique est une sorte de pop nostalgique un peu brumeuse –il y a quelques trucs électroniques, des guitares surfs, des boîtes à rythmes, des chœurs 80s et beaucoup de reverb« . Ok, mais nous, on en pense quoi ? Que Warmsley a bien fait notre boulot, et que le sien est plutôt très beau. Et que cela ne nous étonne pas, puisqu’on trouve le garçon habituellement plutôt très doué.
Blondes
Difficile, évidemment, de donner une opinion définitive et de sortir la mitraillette à qualificatifs quand un groupe, en l’occurrence un duo de Brooklyn, n’a pour l’instant qu’une poignée de morceaux à offrir –mais c’est après tout le cas d’une majorité des artistes de ce dossier. Sauf que ces morceaux, ce Spanish Fly en écoute ci-dessous, ou Moondance à retrouver sur leur MySpace, ont de quoi faire saliver les amoureux de dance molle : comme une version plus moderne de Washed Out, comme un retour vers le futur de Moroder, le groupe invite à remuer les popotins en circonvolutions cools sur des tapis de beats aquatiques, des synthés ondulants, dans un son aussi confortable que le ventre de maman. Plutôt prometteur, donc.
The Rialto Burns
Encore, encore, toujours, toujours les années 80, collantes comme le sparadrap du Captitaine Haddock. The Rialto Burns, de Liverpool. The Rialto Burns, des cousins des Killers ou des Editors, qui n’ont donc pas réinventé Joy Division ou The Cure, mais qui s’approprient les codes sombres avec une belle application. The Rialoto Burns, un rock un peu bas du front mais plutôt efficace. The Rialto Burns, des morceaux grandiloquents pour faire remuer les stades entre deux mi-temps d’un Everton-West Ham, à écouter après le son de la cloche d’un pub britannique avec des envies de castagne dans l’alcoolisme. Bref : les Anglais vont adorer, et certains Français aussi, sans doute.
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Peggy Sue
Alela Diane a fait des petits. Pas dans les Appalaches comme on aurait pu s’y attendre, mais dans le sud-est de l’Angleterre ; sans doute un accident de tournée. Comme elle, et comme d’autres cousins évidents Moriarty, les Anglais de Peggy Sue (pas la soeur de Loretta Lynn, le groupe), dont l’album est déjà sorti ici ou là, sont d’admirables songwriters, capables d’inventer le folklore d’îles imaginaires avec de simples bouts de bois noueux et les voix acrobates de Rosa Rex et Katy Klaw, capables aussi d’ébaudir les émotions d’une simple cavalcade rythmique ou d’une guitare frottée à l’os. Capables, aussi, de parfois bander ses muscles pour ajouter un peu de sang à sa calme nature.
Karaocake
Initialement projet solo de Camille Chambon, récemment rejointe par Tom Gagnaire et Stéphane Laporte (Domotic), membre de la brillante écurie Clapping Music qui nous a déjà offert, plus tôt dans l’année, les géniaux Clara Clara, Karaocake risque de faire tourner quelques têtes. Au sens propre : les bricolages électro-pop de haute-voltige, les petits scoubidous psychédéliques, parfois complexes mais souvent doux comme des loukoums, ont déjà un drôle d’effet sur nos synapses. La suite est à attendre avec impatience, donc.
Dâm-Funk
Le dandy de Los Angeles réussit, comme Sébastien Tellier, à faire de la musique qui sent le sexe, le luxe, les draps froissés, les soirées torrides au bord de la piscine, un Martini blanc à la main. Signé par le grand label Stone Throw, Dâm-Funk, à ne pas confondre avec le tube de Daft Punk, verse dans le « boogie funk » : comprendre une musique plus synthétique que de l’ecstasy, des synthés lubriques et luisants, des progressions extatiques, des beats coulant comme une fontaine de champagne. Bien vulgaire, comme la bande-son toute en glissades d’une folle partie de jambes en l’air, mais pas désagréable -et plus complexe qu’il n’y paraît, donc souvent plein d’étonnantes surprises.
The Good Natured
La preuve, encore une fois, qu’il n’est nul besoin de réinventer le fil à couper l’eau chaude pour faire battre des cœurs. Présente sur la prochaine Kitsuné Maison 9, plutôt bon signe donc, la Londonienne Sarah, alias The Good Natured, excite pour une bonne, et pure, et simple raison : elle sait écrire d’excellents morceaux. Electro-pop-rock, plutôt maligne, pas mal épique, rondement menée, joliment chantée : ça pourrait suffit à aller décrocher quelques cocotiers, sur les ondes FM ou dans les clubs très réservés. On aime.
Double Dagger
Si le diabète guette après les douceurs loukoumières de The Good Natured, ou plus simplement de la vague électro qui déferle à nouveau sur le monde, un petit passage des tympans à l’acide de ce trio (basse, batterie, chant) de Baltimore devrait remettre un peu de tabasco dans vos flux sanguin. Pas tout à fait inconnus car déjà auteur de trois albums, signés sur le toujours excellent Thrill Jockey, les boys remettent le papier de verre sur leur rock minimal, d’obédience punk, avec un nouveau maxi qui décape plutôt pas mal. Une raison, donc, d’en parler ici. A noter que le groupe est aussi capable de jolies petites choses -le beau Vivre sans temps mort en écoute ci-dessous, en est la preuve.
Morceaux à télécharger sur ce site très stupide
Pure Ecstasy
Ca regarde aussi pas mal ses pompes à Austin, dont est issu Pure Ecstasy : comme beaucoup d’autres groupes depuis quelques mois, c’est une tendance lourde, les garçons découvrent et s’emparent du shoegazing britannique pour le retraiter à leur drôle de sauce : ils le traineent dans la lenteur gluante de purs slackers à l’américaine, le font planer dans l’éther, écrivent des morceaux comme d’autres entament leur sieste, relax, max. Et ça fonctionne plutôt très bien.
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