Et en interview express, juste avant le lancement de l’édition 2016.
Cette semaine, du 12 au 17 avril, le Printemps de Bourges fête ses 40 ans. On y retrouvera, comme chaque année depuis 1977, une grosse programmation mêlant têtes d’affiche et nouveaux noms de la scène d’ici et d’ailleurs, dans tous les genres et sur un tas de scènes éparpillées dans Bourges. De Katerine à Salut C’est Cool, de Ben Klock à Grand Blanc, de Jeanne Added à Lola Marsh, de La Femme à Ala.ni, de Jeanne Cherhal à MHD, de Bachar Mar-Khalifé à Flavien Berger, le tout en oubliant plein de monde (la programmation complète est à retrouver sur le site du festival), ils seront tous là pour continuer de faire vivre une institution qui n’a pas pris une ride.
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https://www.youtube.com/watch?v=mOpoUE-y1KI
Et en bonus, justement à l’occasion de cet anniversaire, une création spéciale aura lieu ce mercredi 13 avril au Palais d’Auron. Mise en scène par Vincent Dedienne sous la direction musicale de Frédéric Lô, cette création repensera l’histoire du festival avec la participation de spectateurs anonymes autant qu’avec celle des artistes, parmi lesquels Dominique A, Katel, Miossec, Ibrahim Maalouf, La Grande Sophie, Radio Elvis, Joey Starr ou encore Alex Beaupain.
Avant de nous replonger, nous aussi, juste en dessous, dans l’histoire du Printemps de Bourges à travers 40 chansons sélectionnées dans la prog archivées du festival, on revient sur 40 ans de musique en live avec Jean-Michel Dupas, l’actuel responsable de la programmation du Printemps.
Qu’est-ce qui a changé en 40 ans de Printemps de Bourges ?
Jean-Michel Dupas – Il y a 40 ans, l’engagement était un terme qui résumait parfaitement l’esprit du festival – engagement des artistes, du public, engagement social et politique. C’est sans doute un petit regret, maintenant, d’avoir vu s’envoler ce côté subversif, cette conscience politique qui animaient artistes et public.
Et qu’est-ce qui n’a pas changé ?
La ferveur d’un public sans cesse renouvelé. La jeunesse du public, c’est une des grosses victoires du Printemps. En 40 ans, le festival a gardé une fréquentation jeune en traversant trois générations. Le festival a aussi prouvé qu’en s’installant dans le centre de la France (loin de tout sur le papier) et dans une ville de taille moyenne, la culture (par le biais d’un festival) pouvait imprégner toute une population devenue érudite en musique. Un exemple à méditer pour toutes les politiques culturelles.
Qu’attendre des 40 prochaines années ?
Que le festival poursuive ses envies : émergence, conscience, rencontres et ancrage local. Qu’il touche sans encombres trois nouvelles générations de public. Qu’il sache se réinventer et évoluer sans renier ses fondamentaux. Que le plus vieux festival de France ne porte pas son âge, en somme, et sache rester adolescent.
1977
1978
1979
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