Du son de Mzansi en passant par le Sénégal et le Ghana, l’afro-électro est en pleine effervescence et regorge d’artistes talentueux. Qu’il s’agisse de shangaan, kwaito, baccardi house, Qgom (sous-genre de la house sud-africaine venue de Durban) ou afro-futurisme, ils ont tous un point commun : conquérir la scène internationale en alliant tradition et modernité […]
Du son de Mzansi en passant par le Sénégal et le Ghana, l’afro-électro est en pleine effervescence et regorge d’artistes talentueux. Qu’il s’agisse de shangaan, kwaito, baccardi house, Qgom (sous-genre de la house sud-africaine venue de Durban) ou afro-futurisme, ils ont tous un point commun : conquérir la scène internationale en alliant tradition et modernité grâce à leurs rythmes effrénés.
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NOZINJA
Nozinja, de son vrai nom Richard Mthetwa est un producteur de musique électronique basé à Limpopo, une province sud-africaine. Depuis ces débuts en 2013, Nozinja est devenu l’ambassadeur du Shangaan, cette musique tribale épileptique et futuriste. Sa marque de fabrique ? Les couleurs pimpantes voir carrément clinquantes, que ses danseurs revêtent avec fierté. Nozinja ne se déplace jamais sans eux, ils sont la treizième note de son parfum musical à la fois jovial et féroce, à l’instar de ses beats.
Concert le 18 juin (Sónar Festival)
BATUK
On vous en avait parlé il n’y a pas si longtemps pour la sortie de leur clip Call Me Naughty, qui annonçait la sortie de leur premier album, le 27 mai. Il s’agit de ce fameux projet musical sud-africain mené par le très talentueux Spoek Mathambo composé du producteur d’afro-techno Aero Manyelo, de la chanteuse Manteiga, et qui fait souvent appelle à la voix sensuelle de Nandi Ndlovu. Avec une variation dans les influences : shangaan, zouk, tribal house, soul et des chants, Batuk utilise sa musique pour reconnecter la diaspora africaine à travers le rythme d’une seule et même culture, parfois trop dispersée.
Concert le 20 mai (Petit Bain)
ANBULEY
Enfant de la diaspora, cette jeune artiste à la particularité d’écrire ses textes en anglais avant de les traduire en GA (une des langues parlées au Ghana) avec l’aide de sa mère. Née à Vienne de parents ghanéens, Anbuley évolue dans un monde où prime la culture blanche, mais la petite ne délaisse pas pour autant sa culture d’origine grâce à ses parents, qui ont pour habitude de jouer de la musique « du pays », créant ainsi un refuge culturel qui sera propice au développement de sa créativité. La musique d’Anbuley reflète autant sa culture occidentale que sa culture africaine. Un son narcotiquement abrupt et soyeux, dont les beats renvoient au berceau de l’humanité.
IBAAKU
Ibaaku, le sénégalais qui ramène l’afro-futurisme sur le dancefloor, grâce à sa musique afro-psychédélique vertigineuse, marquée par l’expérience noire. Un petit côté science-fiction façonné à la Sun Ra ? Rien d’étonnant lorsqu’on s’arrête sur l’esthétique visuelle de ses clips, marquée par un mysticisme hyper-galactique. Ce qui n’est pas sans nous rappeler le clip d’Azziza, Black Magic qui critique le rôle de la religion au Ghana. Sur son album Alien Cartoon – à écouter, ici – , Ibaaku s’emploie à combiner les beats hip-hop sur des arrangements de basse détraqués et associés à des samples traditionnels sénégalais.
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