Chaque disque de Tim Hardin est comme une séance de psychanalyse à laquelle on assisterait en direct et qui aurait sur l’auditeur le même effet libératoire que sur le patient. Tim Hardin chante comme s’il tentait d’extirper quelque chose du plus profond de lui-même, quelque chose d’indéniablement cassé. Sur cet album live sorti en 1968 […]
Chaque disque de Tim Hardin est comme une séance de psychanalyse à laquelle on assisterait en direct et qui aurait sur l’auditeur le même effet libératoire que sur le patient. Tim Hardin chante comme s’il tentait d’extirper quelque chose du plus profond de lui-même, quelque chose d’indéniablement cassé. Sur cet album live sorti en 1968 (réédité avec des inédits), le songwriter reprend certains de ses standards de l’époque : The Lady Came from Baltimore, Black Sheep Boy, If I Were a Carpenter, Red Balloon, etc. Autant de perles rares qui trouvent en concert un souffle plus long, plus volubile, moins détruit.
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Ici, l’instrumentation est idéale : Hardin est entouré de guitares, pianos électriques, vibraphone, basse et percussions. L’ensemble est joué avec une délicatesse rare, presque feutrée, et les couleurs du disque vont à merveille avec sa pochette sombre et rouge. La voix du chanteur est emplie de nostalgie et de détresse, mais aussi, par instants fragiles, d’une sorte de grâce heureuse. Elle plonge souvent dans le cœur même de la tristesse, mais y trouve une sorte de quiétude inédite (un peu comme le fera plus tard Joy Division). Ce sont ces moments de bonheur rares, mais présents sur chaque morceau, qui rendent cet album indispensable pour les fans mais aussi pour les néophytes, qui y trouveront une belle porte d’entrée dans l’œuvre du chanteur.
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