Souvent pestiférée à juste titre, la disco n’est pas forcément ce qu’elle était. Infiltrée aujourd’hui chez des gens bien tels l’Anglais The Emperor Machine ou le Norvégien Lindstrøm, ce pouvait être à la fin des années 70 le jouet de quelques allumés que les fantasmes de science-fiction cantonnaient forcément à l’anonymat. Derrière les pseudos Joachim […]
Souvent pestiférée à juste titre, la disco n’est pas forcément ce qu’elle était. Infiltrée aujourd’hui chez des gens bien tels l’Anglais The Emperor Machine ou le Norvégien Lindstrøm, ce pouvait être à la fin des années 70 le jouet de quelques allumés que les fantasmes de science-fiction cantonnaient forcément à l’anonymat. Derrière les pseudos Joachim Sherylee et Junior Claristidge se cachaient les Français Bernard Fèvre et Jackie Giordano dont le Earthmessage serait plus tard samplé par les Chemical Brothers (Got Glint). En des temps où on ne parlait pas de musique assistée par ordinateur, leur duo Black Devil publiait en 1978 le six-titres Disco Club.
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Exhumée par le label Rephlex sur un maxi en 2002, cette musique sonnait alors tellement novatrice qu’une rumeur annonçait un projet secret d’Aphex Twin et Luke Vibert ! Des DJ malins comme Andrew Weatherall ou Optimo utiliseront alors Timing, Forget the Timing sur leurs albums de mix. Bernard Fèvre reprend aujourd’hui du service pour ce nouveau six titres qui fait un grand écart entre 1978 et 2007, de la French Touch avant et après l’heure bourrée de claviers Moog ivres morts, de beats en feu, de percus zinzins et de chœurs tordus comme sur l’irrésistible Constantly No Respect. Nul ne sait quand il l’a vraiment enregistré mais peu importe puisque sa musique traverse l’espace et nie les effets du temps à l’image d’un I Regret the Flower Power qui dit exactement l’inverse de ce qu’il pense. Entre Michel Magne, Giorgio Moroder, John Carpenter et Daft Punk, trente-deux courtes minutes de disco béate et sans chichis.
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