Comme souvent chez ces groupes nord-américains qui adorent planer dans la brume, rêver dans le coton et faire la planche dans l’éther, on a ici emprunté des plans de vol à Londres, où les guitares ont depuis longtemps appris à voltiger dans le brouillard. Des sons les plus vaporeux du label 4AD (This Mortal Coil, […]
Comme souvent chez ces groupes nord-américains qui adorent planer dans la brume, rêver dans le coton et faire la planche dans l’éther, on a ici emprunté des plans de vol à Londres, où les guitares ont depuis longtemps appris à voltiger dans le brouillard. Des sons les plus vaporeux du label 4AD (This Mortal Coil, Cocteau Twins) aux tourbillons de guitares cramées de My Bloody Valentine, les quatre Virginiens de Gregor Samsa ont sans doute tout écouté. Le groupe s’est éparpillé après la sortie de ce mini-album : on ne saura donc jamais où auraient pu le mener ses recherches soniques, ses fouilles méthodiques d’un sous-sol en mille couches. Dommage, à l’écoute de ces trois titres tout de grâce et de ferveur, chantés d’une voix apeurée ou par une chorale infernale, hypnotiques jusqu’au dangereux. Car ces chansons tantôt liquides, tantôt solides, ont déjà atteint des profondeurs (ce sommet qui marcherait sur la tête) où ne survivent que quelques immenses explorateurs. Des parrains qui s’appellent Godspeed ou Talk Talk, autres grands vivants de ce monde du silence.
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