Entre Baaba Maal et Youssou N’ Dour, avec qui il partage ce timbre de voix haut perché à la scintillante mélancolie, Omar Pène, figure de proue turbulente et engagée du Super Diamono de Dakar, reste certainement le chanteur le plus populaire de son pays. Après quelques errances phonographiques, et pour fêter ses 25 ans de […]
Entre Baaba Maal et Youssou N’ Dour, avec qui il partage ce timbre de voix haut perché à la scintillante mélancolie, Omar Pène, figure de proue turbulente et engagée du Super Diamono de Dakar, reste certainement le chanteur le plus populaire de son pays. Après quelques errances phonographiques, et pour fêter ses 25 ans de carrière, Omar renaît magistralement avec un album éponyme à l’émouvante simplicité. Toutes les humeurs du Sénégal y sont comme en suspens ? le doux, le triste, le radieux, l’endiablé. Du mbalax, ce funk africain brouillon et paradoxal, avec ses rythmes bavards en perpétuel chevauchement et qui pourtant aboutissent toujours à l’harmonisation du chaos, le Super Diamono de Pène parvient à extraire une forme épurée et fluide où se superposent sur un même linge la dentelle des guitares, l’ourlet des voix et la suture des tambours. Entre la respectabilité que lui accorde l’antériorité du nom et la fougue musicale des nouveaux arrivants, le Diamono (qui veut dire « génération » en wolof) semble arriver aujourd’hui à une heureuse coïncidence, à un solstice d’été, avec cet album pour reflet. Vétéran à la dignité et à la voix intactes, ce « voyou » d’Omar Pène a indéniablement retrouvé ici « le droit chemin ».
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