Après deux albums très noise, Blonde Redhead et La mia vita violenta, sortis sur Smells Like Records, le label du batteur de Sonic Youth, le groupe rejoint le légendaire label Touch & Go de Chicago. Fake Can Be Just as Good, qui sort en 1997, avec ses rythmiques explosives et accidentées, leur assure une reconnaissance […]
Après deux albums très noise, Blonde Redhead et La mia vita violenta, sortis sur Smells Like Records, le label du batteur de Sonic Youth, le groupe rejoint le légendaire label Touch & Go de Chicago. Fake Can Be Just as Good, qui sort en 1997, avec ses rythmiques explosives et accidentées, leur assure une reconnaissance internationale.
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Sorti en 2004, Misery Is a Butterfly, leur avant-dernier album à ce jour, constitue un autre tournant dans la discographie du groupe. Coïncidant avec un deuxième changement de label, vers le ténébreux 4AD, il dessine une nouvelle orientation musicale : finie la furie sonique, place à des paysages sonores empreints de noirceur et de mélancolie, à des atmosphères étranges et oppressantes.
Une tournée pharaonique s’ensuit, qui laisse le groupe épuisé, presque écœuré d’avoir trop joué son disque. Pour 23, leur nouvel album enregistré à Brooklyn, dans le même studio que leurs potes TV On The Radio, le groupe a, pour la première fois, composé de manière séparée. Une séparation qui a porté ses fruits.
Emmené par les vocaux éthérés et aériens de Kazu qui évoquent, c’est selon, Gainsbourg ou Mylène Farmer époque Maman a tort (la chanson-titre, 23), le disque continue d’explorer les contrées noires et décadentes de Misery Is a Butterfly, mais trouve un nouveau souffle en cessant de rechercher systématiquement les harmonies classiques. Il renoue également avec les murs de guitares à la My Bloody Valentine, les autoroutes krautrock (Spring and by Summer Fall, un des meilleurs titres du disque) et la liesse pop (le très sixties Silently, qui lorgne du côté des Supremes). Le trio signe avec 23 un grand disque de pop moderne, envoûtante et cinématique, qu’il faudra absolument découvrir sur scène : les trois Blonde s’y transforment en animaux sauvages.
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