2016 est presque écoulée. On vous révèle le classement intégral de nos 100 meilleures tracks de l’année. Celui des meilleurs albums est dispo de ce côté du site.
20 / AGAR AGAR – PRETTIEST VIRGIN
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Pour Agar Agar, tout est parti de la publication de Prettiest Virgin. Un titre posté à l’arrache, un peu comme une blague de fin de session d’enregistrement. Et qui sonne finalement comme l’acte de naissance du nouveau groupe français le plus frais de 2016.
https://www.youtube.com/watch?v=Sd2juazQPto
19 / JESSY LANZA – IT MEANS I LOVE YOU
Jessy Lanza est-elle la nouvelle héroïne que la pop attend ? Longue interview avec la Canadienne pour éclairer une artiste et une méthode originales.
18 / PARQUET COURTS – HUMAN PERFORMANCE
Déjà cinq albums pour les New-Yorkais de Parquet Courts. Human Performance continue de citer l’essentiel des références du groupe, du Velvet à Yo La Tengo en passant par Television. Mais il ne faut pas leur dire trop fort :
“Nous ne sommes pas nostalgiques de ce passé glorieux, précise toutefois Andrew Savage l’un des guitaristes rencontré chez lui, à New York. Et j’aurais horreur que l’on nous considère comme un groupe de pastiche du son new-yorkais. Mais il est vrai que tous ces groupes nous ont inspirés.”
17 / DIIV – BENT (ROI’S SONG)
Quand tu es enfermé en salle de réunion et que les secrétaires de rédaction s’imaginent à Bushwick.
16 / FRANK OCEAN – NIGHTS
En version diluée, Endless et Blond(e) forment l’un des projets discographiques les plus ambitieux de l’année avec The Life of Pablo, l’album évolutif publié par Kanye West au mois d’avril. Mais si les deux œuvres semblent se répondre dans leur délire perfectionniste et leur désir d’ouverture (quand Kanye West sample Arthur Russell, Frank Ocean détourne Gang Of Four et place un morceau dance-punk en clôture d’Endless), elles ne sont toutefois pas nées du même cri. Là où Kanye West a depuis longtemps été avalé par son inconscient pour laisser place à une sorte de réalité augmentée de lui-même, Christopher Breaux continue d’explorer la question de la dualité, de l’abstraction et de l’introspection. Dans le magazine distribué avec la version physique de Blond(e), il livre d’ailleurs un texte émouvant intitulé Boyfriend. Kanye, lui, y signe un poème sur son rapport à McDonald’s.
15 / ANGEL OLSEN – SHUT UP KISS ME
Lana Del Rey, la B.O de Twin Peaks, les perruques d’enterrement de vie de jeune fille, Catherine Lara… Le nouvel album d’Angel Olsen ravive des souvenirs parfois inquiétants pour finalement provoquer un étrange sentiment de fascination. Soufflé d’une voix chaude, dépressive et désabusée, le spleen d’Olsen enveloppe une production moderne et synthétique qui tranche avec les origines folk de la chanteuse américaine. L’album est à la hauteur des espoirs contemplatifs nourris par l’ensemble de ce texte incitatif écrit au premier degré.
14 / CHILDISH GAMBINO – REDBONE
La track manquante de l’album de Soft Hair.
13 / THE STROKES – THREAT OF JOY
Okay, les clips version mise en abyme désabusée sont interdits depuis celui de Liberian Girl de Michael Jackson. On vous met quand même le meilleur titre des Strokes depuis 2013 et la parution de Comedown Machine.
12 / ALEX CAMERON – MONGREL
Les personnes qui n’ont pas prévu de passer leur soirée du 15 février prochain au Point Ephémère méritent-elle 2017 ?
>> A lire aussi : Alex Cameron, génie oublié de l’année 2016
11 / BEYONCÉ – FORMATION
L’album-clip de l’année.
10 / PARCELS – GAMESOFLUCK
Deuxième track des Australiens de Parcels dans le classement 2016 alors que leur premier EP n’est pas encore sorti. C’est dire si l’on croit en cette bande de jeunes chevelus beaucoup trop talentueux pour échapper au succès que leur promet déjà l’année 2017.
9 / LA FEMME – OÙ VA LE MONDE ?
Apparemment, quelque part entre Jacques Bonsergent et Louis Blanc.
8 / THE LEMON TWIGS – AS LONG AS WE’RE TOGETHER
En provenance de New York, les deux frères burlesques de The Lemon Twigs ont décidé de redonner un coup de fouet à la pop des années 1960 et 1970. Et ils semblent déjà prêts à s’autoriser d’autres extravagances pour dessiner leur futur.
>> A lire aussi : The Lemon Twigs, de jeunes érudits surdoués
7 / RIHANNA FEAT DRAKE – WORK
C’est presque aussi bien quand on coupe la musique.
https://www.youtube.com/watch?v=Qp9psZmAM_Y
6 / LEONARD COHEN – YOU WANT IT DARKER
A l’écoute religieuse de ses disques, on avait compris – et depuis longtemps – que Leonard Cohen avait, à sa façon, commencé de quitter le monde. On percevait la fuite, cherchée avec la plus grande élégance, inlassablement.
A la fois bonze, poète et infatigable passant, de Montréal qui le vit naître aux collines du mont Baldy en Californie (où il pratiqua longtemps le zen, loin de tout), en passant par son île grecque d’Hydra, par New York, Nashville ou même Paris qui l’accueillit quelques saisons, Cohen a cultivé la disparition avec une science qui n’a toujours appartenu qu’à lui. Apaisé, plongé à l’intérieur de lui-même mais toujours avec cette distance qui manque à la plupart de nos semblables, Cohen semble au travers de son dernier disque, et de son morceau éponyme, dresser son oraison parfaite.
5 / PNL – DA
Depuis une grosse paire d’années, Ademo et N.O.S soufflent leurs peines sur des prods orageuses qui planent comme une évidence singulière au dessus du rap français. Forts de leurs innovations formelles, de leur “surdimenson” et de leurs mirages entre texte et sous-texte, les deux frères incarnent bien plus qu’une simple mise à jour du rap français. Et même si le groupe agit déjà comme un modèle pour une longue liste de groupes de rap ou de simples piétons à catogan, c’est bien toute l’expression de la mélancolie française qui s’est trouvée un nouveau modèle.
4 / THE XX – ON HOLD
Le premier album de The XX depuis la consécration de Jamie en solo. Avant la sortie du disque, on est allé à Londres pour essayer de comprendre comment le groupe a survécu à cette redistribution des rôles. « J’étais certain d’être jaloux, » assure Oliver, je m’en étais convaincu. C’est une expérience très bizarre d’aller le voir dans ses vastes concerts, d’entendre nos voix utilisées alors que nous sommes avec Romy dans le public. Etre jaloux, ça serait lui interdire ce plaisir, cette liberté : ça ne serait pas juste. Car fondamentalement, je suis fier de lui, de son succès. C’est même de l’avoir vu sur scène qui m’a motivé pour relancer The xx quand nous étions au point mort. » Pour Romy : « J’étais jalouse dans le sens où il me manquait. Grâce à lui et ses concerts, j’ai enfin compris que j’avais un besoin impérieux d’être sur scène. Je lui en voulais de freiner l’avancée du nouvel album et en même temps, je me rends compte aujourd’hui que sans sa carrière solo, je n’aurais jamais eu tout ce temps à consacrer aux nouvelles chansons. Et à ma vie privée.
3 / THE WEEKND FEAT DAFT PUNK – I FEEL IT COMING
Le dernier grand disque de l’année. Tout simplement.
2 / DAVID BOWIE – BLACKSTAR
David Bowie, icône éternelle. Ou comment mettre en scène sa propre mort, entre jazz, musique électronique, témoignage, contrôle et séduction.
1 / KANYE WEST – ULTRA LIGHT BEAM
Avec les mises à jour perpétuelles de son disque évolutif, Kanye West a réussi un improbable coup de maître en publiant des chansons comètes aux textures et aux intentions aussi variées que le magma d’absurdité et d’extravagances qui circule dans son cerveau. La B.O de 2016, de ses contradictions, de ses ravages et de sa mélancolie.
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