On attend leur premier album ou leur prochain ep, ils viennent de Londres, Paris ou Los Angeles, l’avenir leur appartient tout entier : florilège des groupes qui feront parler d’eux en 2014.
Lucius
Lucius, c’est une joyeuse bande d’Américains venue de Brooklyn : deux filles et trois garçons qui confirment le fourmillement passionnant d’une scène new-yorkaise en perpétuel renouvellement. Après Wildewoman, premier album plein comme un oeuf de choeurs langoureux et de mélodies accrocheuses, puis des concerts espiègles sur les scènes du Festival des Inrocks, le groupe s’impose comme un des puissants antidépresseurs de 2014.
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Moodoïd
Echappé de Melody’s Echo Chamber et proche de Kevin Parker (Tame Impala), Pablo Padovani se fait remarquer avec sa bande, annonçant un joyeux bazar dans la nouvelle scène française. Psychédélisme affriolant, textes naïfs et perchés, costumes de scène extravagants : ces jeunes Parisiens n’ont vraiment peur de rien, et c’est bien ça qui fera leur force parmi les talents de demain. L’Angleterre, déjà, en raffole.
http://youtu.be/qKvLr3Xwd10
Years & Years
La tête d’Olly Alexander, leader de ce trio londonien, n’est pas vraiment inconnue, et pour cause : dans la vie, le très jeune homme est acteur et a trimballé ses baskets trouées de Enter the Void à la série made in UK Skins. Sur scène, le garçon dévoile pourtant d’autres talents : une voix de crooner sexy et un don pour les pop songs vigoureuses prêtes à cavaler sur l’arc-enciel, à bride abattue. On adopte sans hésiter.
http://youtu.be/puS9rDDBKHY
Princess Chelsea
Cette douce excentrique venue de Nouvelle-Zélande reprend Nirvana à l’orgue ou installe Beach House dans la baie d’Auckland, avec un hamac devant et un kaléidoscope à portée de main pour regarder danser les dauphins et peut-être les sirènes. Doux et soyeux, son psychédélisme-jouet vous fera danser des slows tout seul s’il le faut. De Broods à Lorde, la pop néo-zélandaise se porte comme un charme.
Royal Blood
The White Stripes, The Black Keys, The Kills… Il suffit parfois de peu de gens pour faire beaucoup de bruit et de bien au rock’n’roll. Ce duo de Brighton a ainsi réduit la musique à une basse et une batterie. De la drum’n’bass, alors ? Certainement pas, mais plutôt une version des Queens of the Stone Age jouée par les Flintstones avec, parce qu’ils restent anglais et de sang royal, un infernal sens pop, même dans le chaos.
http://youtu.be/-_3mNCaJgNM
Salut c’est cool
Coupes Du Guesclin ou mulets de compétition allemande : visuellement, ces Parisiens déclassés, décalés, décalqués font très fort. Héritiers du très beau mauvais esprit de Sexy Sushi (qu’ils ont remixé), ils ont beau n’avoir encore sorti aucun disque, ils sont déjà suivis par une meute de disciples pareillement enragés. La France est de bonne humeur.
Skaters
Souvent, les groupes anglais se prennent pour des Américains, endossant comme un déguisement de carnaval le son, l’attitude, la coolitude et même l’accent. Avec Skaters, c’est l’inverse : petite colonie farouchement britannique au coeur de Brooklyn, le groupe semble tout ignorer de l’agitation du quartier et s’entête à écouter encore et toujours les Libertines ou Razorlight… Et le pire, c’est qu’ils possèdent suffisamment de morgue, d’élégance et de refrains pour démarrer un très étrange revival, dix ans après.
The Silver Palms
Ces Américains de Géorgie organisent ici le premier revival… années 2000 ! Soit un rock fiérot et racé, qui tape de la Converse et convoque à la barre le souvenir ému des premiers Strokes ou Kings of Leon. Avec leurs gueules de dandys canailles et leur songwriting de course, c’est sûr, on reparlera d’eux.
http://youtu.be/wSRVFdVVF2A
Jaakko Eino Kalevi
On ne parle pas assez des conducteurs de tramway d’Helsinki. Une grave injustice qui sera réparée en 2014, quand on s’émerveillera de la conduite en zigzag, voire en looping, de Jaakko Eino Kalevin, chauffeur de tram la journée et chauffeur de corps la nuit, avec son très étrange disco-funk ivre de Salmiakki Kossu, à la fois groovy et patraque. On l’a découvert, en hurlant des häääää d’extase, avec No End : avec ou sans son tram, qui pourra l’arrêter ?
Reignwolf
En 2012, électrocuté par les oreilles, on s’extasiait devant la guitare houleuse, prodigieuse du jeune Américain Reignwolf. On retrouvait cet automne la future star du blues cosmique avec son lourd, difforme et monstrueux Are You Satisfied?, où il s’offrait des divagations électriques qui pouvaient virer à l’hystérie, à la transe. Les fans de Led Zep comme ceux des Black Keys ou des White Stripes peuvent se préparer à voir le loup.
http://youtu.be/gfJNAfzgEkw
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