On attend leur premier album ou leur prochain ep, ils viennent de Londres, Paris ou Los Angeles, l’avenir leur appartient tout entier : florilège des groupes qui feront parler d’eux en 2014.
Apes & Horses
On les avait découverts en première partie de WU LYF. Depuis, ces Parisiens sont protégés par la garde rapprochée des Mancuniens et produits par Jean-Benoît Dunckel d’Air. Du coup, leurs chansons ont énormément gagné en aplomb, en patience, en espace. Une pop douce et délicate dans la droite lignée de Beach House qu’on retrouvera sur album en 2014.
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Benjamin Clementine
Sur internet, on trouve un tas de vidéos immortalisant Benjamin Clementine chantant dans le métro. L’histoire est donc en train de changer, mais pas la voix : toujours profonde et belle, bouleversante, posée entre blues et soul sur des accords dépouillés. Désormais installé à Paris, ce Londonien d’origine ghanéenne a de beaux jours devant lui.
Blaenavon
Insolemment jouvenceaux et mélodiques, ces trois ados nommés d’après une mine galloise seront peut-être les seuls, dans la pop à guitare fougueuse, à pouvoir suivre en Angleterre l’ascension programmée des Temples ou Circa Waves. Ils ont déjà le son, plus sophistiqué qu’il n’y paraît, les chansons et l’attitude pour ça. 2014 : le retour de la pop britannique, voire de la Britpop.
Casual Sex
Quatre garçons venus de Glasgow, de la pop à guitare qui cisaille les pattes, une attitude bien branleuse, quoique une certaine élégance s’en dégage : non, on ne parle pas de Franz Ferdinand, mais de Casual Sex, dernier frisson du rock britannique. Et ce n’est pas un hasard si leur dernier EP en date est sorti à l’automne : ici, c’est sans cesse l’époque des paysages électriques et gris.
Charlotte OC
Héritière sévère de Bat for Lashes et donc de Kate Bush, Charlotte OC poursuit la longue tradition de chansons perchées et lyriques, volontiers ésotériques et systématiquement trempées dans la peinture noire et la poudre d’étoile. Quand l’Anglaise décentrée à L.A. gémit “Colour my heart”, on sait très bien que de toutes les couleurs, c’est le schwartz qu’elle préfère. Attention, risque de trou dans le coeur et dans le porte-monnaie des adolescentes dépressives.
Denai Moore
Déjà repérée sur deux EP de pur songwriting, la jeune Londonienne ne sortira son premier album qu’en 2014, mais, déjà, elle impose son style et sa voix, multiple et patinée par la vie, sur des chansons qui ont commencé à affoler Londres, ses médias et son industrie. On sait que papa jouait du reggae, mais elle a choisi une folk-soul magnifique et solennelle, qui cite aussi bien Radiohead qu’Amy Winehouse, Bon Iver que Lauryn Hill parmi ses influences. Adele peut déjà raser les murs.
Temples
En début d’année, on succombait à Shelter Song et Prisms. Depuis, le single Colours to Life a conforté l’amour qu’on porte à la jeune formation anglaise et ses belles tignasses empruntées aux grandes heures du rock. Ensemble, ces garçons jouent la pop psychédélique comme l’a fait Tame Impala en 2012 : guitares en cascade, basses rebondissantes, choeurs hérités des Byrds ou des Beatles période Strawberry Fields Forever que l’on découvrira en long format sur Sun Structures, premier album attendu pour février prochain.
We Are Match
Coup de coeur du jury du concours “Sosh aime les inRocKs lab” 2013, les cinq garçons d’Alençon sont le nouveau frisson de la scène pop française. En l’espace de quelques mois, ils passent du statut d’outsiders auditionnés dans les soussols de la Capitale à celui de jeunes premiers, mettant en émoi le microcosme parisien.
FYFE
On a vu des directeurs artistiques s’arracher mutuellement les cheveux, se déchirer les chéquiers et promettre la lune, voire le système solaire à F Y F E. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette agitation n’a pas de prise sur la musique céleste, paisible et voluptueuse de ce Mancunien d’adoption, révélé par un prodigieux numéro de crooner sur Solace, que confirmait vite le pareillement imposant Lies Pt. II. En 2014, on va passer beaucoup de temps dans ses bras, dans ses draps.
http://youtu.be/-zLQt-vR8WA
FKA Twigs
On l’a connue sous le nom de Twigs ; un procès lui a fait rajouter FKA (Formerly Known As), mais ne lui a rien retiré de sa rage suave, de cette malice de fée perverse qui organise sur des chansons en cliquetis glacé les noces païennes de Björk, Massive Attack et Grimes. En une soul plaintive et affolante, son How’s That prenait les sens en otage. Le R&B noir et démantibulé de Water Me ou Breathe ne les ont toujours pas libérés.
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