La rentrée musicale est riche, et les choix compliqués : sélection forcément non-exhaustive de 20 albums qui vont marquer notre automne, extrais audio ou vidéo à l’appui. Premier épisode aujourd’hui.
Sufjan Stevens The Age of Adz
Voilà, on a pu poser les oreilles et s’arrimer la conscience au nouvel album de Sufjan Stevens. Bonheur : on sait donc, déjà, que l’année 2010 sera belle, quoiqu’il arrive. The Age of Adz est une très grande œuvre, surprenante et d’une complexité hors-norme, bourrée de morceaux sans queue ni tête mais plein d’une âme grandiose, aux arrangements hallucinatoires et à l’électronique délicate, une exploration impressionnante de la folie épique. Magique.
Sortie le 12 octobre
Bandcamp
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La Patère Rose La Patère Rose
On a décidé de vous seriner avec les Québécois magiques jusqu’à ce que, épuisé, relâché, dans l’abandon absolu, vous vous décidiez à les aimer autant que nous : l’automne arrivant, vos taux de sérotonine vous remercieront au contact de la pop acidulée, électronique, maline, vicieuse, bricoleuse, enfantine et méchamment sexy de Fanny Bloom et de sa troupe.
Sortie le 14 septembre
Bandcamp
PVT Church With No Magic
Sans doute l’un des albums les plus impressionnants de la rentrée. Si certains regrettent que les Australiens soient un peu rentrés dans le rang, on a quant à nous trouvé un parfait remplaçant à Radiohead : morceaux dédaléens mais plutôt pop, production pointilliste et contrastée, ambiance de culte noir ou de coup soleil inconnus, venins obsédants happent l’attention pour ne plus la lâcher.
Sorti
MySpace
Grinderman Grinderman 2
L’alter-égo de Nick Cave & the Bad Seeds n’était qu’en sommeil, mais son réveil risque de rebrousser bien des poils. Grinderman 2 va encore plus loin que son prédécesseur : plus rêche, plus psychédélique, plus brutal, mieux rouillé. Comme le raffinement définitif de la violence sourde qui pointait, déjà, sous les embardées du premier album du groupe.
Sortie le 14 septembre
Site officiel
Of Montreal False Priest
Kevin Barnes est bargeot, c’est entendu. Le grandiose et toujours increvable Hissing Fauna, Are You the Destroyer? était, en 2007, parti loin dans la maboulerie. Son successeur de 2008, Skeletal Lamping, avait poussé la folie et la déconstruction pop encore un peu plus loin –il avait fallu des semaines avant d’apprivoiser la chose, et d’en tomber définitivement raide. Plus taré encore, peut-être trop taré d’ailleurs, False Priest pourrait être le mouvement qui fait définitivement exploser la camisole : collages disco-pop azimutés, chansons en milliers de poupées russes et contre-pieds démoniaques, petits tubes irisés aux formes improbables, l’album joue à perdre son auditeur dans un labyrinthe difficile mais passionnant.
Sortie le 15 septembre
MySpace
{"type":"Banniere-Basse"}
