Ce New-Yorkais de 18 ans réinvente le hip-hop du début des années 90 en compagnie du vengeur masqué MF Doom.
Surgi des forums rap les plus en pointe du moment, Bishop Nehru n’a fait qu’y passer pour y déposer ses mixtapes. Il a beau se fringuer en slim comme ses congénères du rap moderne, le New-Yorkais ne jure en réalité que par la musique des vieux, vise la sérénité de Nas, les samples capiteux de Jay Dee et l’esthétique feutrée de l’apogée du rap nineties.
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Trop jeune pour l’avoir vécu – il fête à peine ses 18 ans –, vert de rage de ne pas avoir connu A Tribe Called Quest ou De La Soul, ces leaders appliqués qui rimaient consciencieusement au milieu du chaos new-yorkais, le gamin Nehru réinvente leur vindicte cool, leurs samplings soul, leurs beats élastiques. Armée d’un flow flegmatique et souple, mais suffisamment percutant pour convaincre le superhéros masqué de l’underground américain, MF Doom, de se coller à la production de son album, la marmaille du nouveau siècle recycle enfin l’âge d’or du rap avec style.
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