Malgré sa prétention, le titre décrit précisément de quoi il retourne. Mise sur pied par Henry Kaiser, guitariste lui-même passionné par des pionniers comme Robbie Basho et Leo Kottke, cette compilation, s’inspirant du travail similaire qu’entreprirent avant lui John Fahey et Fred Frith, revient sur l’histoire, dessine des parallèles entre styles que l’on jurait jusque-là […]
Malgré sa prétention, le titre décrit précisément de quoi il retourne. Mise sur pied par Henry Kaiser, guitariste lui-même passionné par des pionniers comme Robbie Basho et Leo Kottke, cette compilation, s’inspirant du travail similaire qu’entreprirent avant lui John Fahey et Fred Frith, revient sur l’histoire, dessine des parallèles entre styles que l’on jurait jusque-là antagoniques et offre aux nouveaux venus de tracer des chemins où plane l’ombre du blues.
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Placé sous le signe de la simplicité, l’ensemble ignore les postures héroïques des as du manche. Chaque protagoniste s’exprime en solo et sans overdub : nu face à l’instrument, aucune tricherie n’est possible. De Richard Thompson à Peter Lang, quelques aînés montrent l’exemple. D’autres (dont Fred Frith), qu’on dit abonnés aux folles expérimentations, se montrent particulièrement sereins dès qu’il est question de racines. Enfin, les jeunes turcs ne manquent pas d’air ? une fois n’est pas coutume : Raoul Björkenheim évoque Bert Jansch plutôt que Jimi Hendrix ! Cela tombe à pic : on se posait des questions depuis que Thurston Moore avait cité Fairport Convention comme une des influences du Murray Street de Sonic Youth. Grâce à ce disque où figure d’ailleurs son comparse Nels Cline, on comprend mieux. Surtout après l’espèce de ragga qui clôt la chose en apesanteur.
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