Le 113, c’est un peu le groupe qui concentre toutes les aspérités du rap français : ses clichés, ses malaises, ses paillettes mais aussi sa folie furieuse. Il y a quelques années, le groupe avait réussi à s’imposer grâce à son single Tonton du Bled, qui débordait de réminiscences et de pathos. Surtout, derrière 113, […]
Le 113, c’est un peu le groupe qui concentre toutes les aspérités du rap français : ses clichés, ses malaises, ses paillettes mais aussi sa folie furieuse. Il y a quelques années, le groupe avait réussi à s’imposer grâce à son single Tonton du Bled, qui débordait de réminiscences et de pathos. Surtout, derrière 113, on avait aperçu la patte d’un jeune producteur, Mehdi, qui préside encore aux destinées de cet album.
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C’est d’ailleurs grâce au savoir-faire de Mehdi que 113 fout la merde parvient à captiver sur la longueur. Des beats nourris d’électronique, des samples sans doute chopés dans d’obscurs disques de soul ou de raï, des nappes de synthèse frénétique composent l’ossature de l’album. Le disque se présente sinon comme une suite de commentaires urbains, à l’écriture plus ou moins inspirée, aux rimes plus ou moins riches’
Quelques morceaux se démarquent du lot : sur 113 fout la merde, le groupe invite Thomas Bangalter dont la voix rythme le flow des MCs. Ailleurs, sur Traffic ou Assoce De , 113 fait preuve d’une hargne et d’une parano salutaires qui rattrapent les errements vulgaires de certains morceaux.
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