Trouble et pervertie, la house a trouvé sur le label Crosstown Rebels une terre d’asile azimutée. Critique et écoute.
Il l’a privée de soleil durant des mois, traînée en after, bourrée de psychotropes : quand la house a été reprise en main par Damian Lazarus il y a dix ans, elle a décroché des clichés qui en faisaient de plus en plus la cousine gênante de la lambada. Redevenue signifiante chez Crosstown Rebels, label du DJ anglais, elle est célébrée sur une compilation-somme (3 CD, 5 heures, 40 tracks) qui en rappelle les liaisons dangereuses. L’occasion rêvée de (re)faire le tour d’un dance-floor transgressif et déréglé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
On n’y néglige pas l’hédonisme solaire propre au genre (Maceo Plex, Jamie Jones) mais on y incite aux dérapages, aux vivifiants frottements stylistiques – on s’y prend plus la tête à deux mains qu’on ne met les bras en l’air. Du faux rythme tropical de l’iconoclaste Safari d’Andre Kraml au beau et menaçant She’s the One de Hiem en passant par la new-wave revisitée sous MDMA du Far away de Mlle Caro & Franck Garcia, pour danser en eaux troubles toute une nuit, c’est par ici.
{"type":"Banniere-Basse"}